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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 08:39

 

Cinquième volet du retour sur la Coupe du monde disputée en Afrique du Sud. Après le triomphe espagnol, les déboires de l’arbitrage, la catastrophe française et la satisfaction allemande, arrêtons-nous un instant sur la déception argentine, gommée sous l’effet sacré de son sélectionneur : Diego Maradona.

 

  

            Diego Armando Maradona, quinquagénaire dans trois mois, appartient à une espèce en voie de disparition : c’est un dieu vivant. En Argentine, « El Pibe de Oro » bénéficie en effet d’un statut et d’une aura qui dépassent l’entendement. Quelque chose entre l’irrationnel et le sacré que même Pelé jalouse.

Comment expliquer autrement la liesse générée par le retour de l’« Albiceleste » à Buenos Aires, quelques heures après sa déroute en quart-de-finale de la coupe du monde face à l’Allemagne (0-4) ?

 

Présentée par beaucoup comme le principal rival de l’Espagne dans la compétition, au regard notamment de sa formidable armada offensive, l’Argentine a subi une cuisante défaite, de celles qui rougissent tellement le fessier qu’on tarde généralement à s’en remettre.

En l’espèce, ce ne fut donc pas le cas. Pire, Maradona fut dans un premier temps sollicité pour renouveler son mandat par des joueurs et tout un peuple qui le vénèrent. Il ne serait donc pour rien dans cet échec ?

 

Les limites de la dynamique de groupe

 

            Lorsque Maradona s’exprime, Messi, qui est à peine plus grand, fait encore plus petit. Ce raccourci suffit à définir le charisme dont doit jouir le Dieu argentin à main voleuse auprès de son équipe. Débordant d’enthousiasme, embrassant à tour de bras staff et joueurs, il transmet naturellement toute sa verve à ceux qui l’entourent.

Pour sa part, le dernier Ballon d’Or France-Football, longtemps incapable de reproduire en sélection ce qu’il démontrait chaque week-end avec le Barça, semblait, depuis quelques mois, prendre l’envol attendu avec le maillot ciel et blanc, de sorte que cette coupe du monde sentait bon le Messi-show.

 

Malheureusement, malgré une bonne volonté évidente, Lionel Messi a traversé cette coupe du monde en alternant le bon et le moyen, ce qui reste infiniment en-dessous ce qu’il aurait pu et dû apporter à son équipe. Est-ce lui le coupable ?

A voir ses nombreux efforts, désordonnées et vains contre l’Allemagne, on répondra par la négative. Jamais en effet l’Argentine n’a montré un liant collectif susceptible d’éroder le bel édifice allemand. Lente et naïve défensivement, elle a fini par prendre l’eau pour récolter la gifle qu’on connaît. Maradona a donc perdu par K.O. son combat contre Joachim Löw, son homologue allemand.

 

La morale de cette histoire est qu’il ne suffit pas d’avoir été parmi les plus grands (voire pour certains le plus grand), pour transmettre à ses joueurs, eux-mêmes parmi les tous meilleurs, son talent et son instinct.

Au plus haut niveau, la dynamique de groupe, si elle est essentielle, doit évidemment s’accompagner d’un schéma de jeu précis et cohérent. Or le schéma argentin n’est jamais véritablement apparu comme tel durant cette coupe du monde.

Dans ces conditions, le talent individuel de certains joueurs a longtemps fait illusion, principalement le trio Messi-Higuain-Tévez. Mais ce qui pouvait encore passer avec le Mexique a volé en éclats face à un bloc compact et talentueux comme la Mannschaft.

 

Milito perd le Ballon d’Or

 

Parmi les nombreuses erreurs de Maradona, les plus marquantes sont le choix de désertifier le milieu de terrain de joueurs relayeurs et celui de se passer du meilleur joueur de la planète du printemps : Diego Milito.

 

Javier Mascherano est un excellent joueur. Mais à l’instar de Toulalan, Khedira, Busquets ou d’autres, ses qualités physiques et techniques ne le désignent pas comme le dépositaire du jeu de son équipe. Il « travaille » beaucoup, perd assez peu de ballons dans la relance, mais il lui est difficile de récupérer le ballon, le porter vers l’avant, voire de faire la passe qui fera la différence. Pour résumer, il ne peut pas tout faire.

C’est pourtant ce que le milieu de terrain argentin lui laissait comme perspective durant ce Mondial. Car on attend encore les relayeurs… Trop excentrés, Di Maria et Maxi Rodriguez ont déçu, d’autant que le ballon était systématiquement aspiré par Messi à l’approche des trente mètres.

On attendait Cambiasso, époustouflant avec l’Inter cette saison, on a eu Veron ; un match, le premier, contre le Nigéria. Après plus rien. Sans lien entre la défense et l’attaque, l’Argentine a joué coupée en deux et l’Allemagne s’est bien amusée en dansant entre ses lignes. Le résultat final est sévère mais implacable.

 

L’autre incroyable raté de Maradona est d’avoir choisi de visser Diego Milito sur le banc. On peut prendre le problème dans tous les sens, son absence systématique, à l’exception du match des « coiffeurs » contre la Grèce (l’Argentine était déjà qualifiée après ses deux premières victoires en poule), paraît insensée.

L’attaquant de l’Inter Milan marchait pourtant sur l’eau au printemps. Sa confiance était telle qu’il aurait tétanisé à lui tout seul ses adversaires et notamment ceux du Bayern Munich, qu’il avait terrassé un mois plus tôt en finale de la Ligue des champions (victoire 2-0 de l’Inter avec un doublé de l’attaquant argentin).

Maradona a motivé sa décision par son choix de lui préférer Higuain et Tévez. Pourquoi pas, mais de là à ne pas l’utiliser contre l’Allemagne... Quel gâchis !

Dans l’affaire, sur un plan purement personnel, Diego Milito a d’ailleurs perdu beaucoup plus que son temps en Afrique du Sud. Il a aussi abandonné toute chance de décrocher le premier Ballon d’Or FIFA France Football en fin d’année. En tête de la course début juin, après le fabuleux triplé de l’Inter Milan (Calcio, Coupe d’Italie et Ligue des Champions) dans lequel ses buts firent de lui l’attaquant providentiel des Nerazzurri, il est désormais largué derrière Xavi et les autres, sans le moindre espoir de rattraper le terrain perdu.

 

 

            Finalement, Diego Armando Maradona ne restera pas à la tête de l’Albiceleste. N’acceptant pas les conditions fixées par la fédération argentine de football (maintien sous réserve du remplacement de ses adjoints dans le staff), il a été évincé officiellement de la sélection mardi dernier.

Franchement, il n’est pas sûr que ce soit exactement une mauvaise nouvelle pour l’Argentine, qui accueillera la prochaine Copa America en juillet 2011. L’enthousiasme communicatif généré par sa présence était un formidable atout mais il demeure insuffisant pour gagner une grande compétition.

Diego fut un joueur d’exception, un génie. Au terme de cette coupe du monde, ce n’est pas le premier qualificatif qui vient à l’esprit quant à son métier de sélectionneur.

 

- Charelca -

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 13:06

 

Quatrième chapitre du bilan de la Coupe du monde disputée en Afrique du Sud. Après le triomphe espagnol, les déboires de l’arbitrage et la catastrophe française, retour sur la bonne surprise de cette coupe du monde : le jeu alléchant et efficace proposé par l’Allemagne.

 

   

            Les « teutons » sont toujours là, et désormais ils gagnent avec la manière, qu’on se le dise !

Brillante troisième de l’épreuve, la « Mannschaft » a séduit tous les observateurs, grâce à un jeu chatoyant, au point même, à la veille des demi-finales, de devenir le favori de certains paris en ligne, l’autre tube de l’été.

 

Mais face à l’Espagne, la bande au bon Löw s’est logiquement inclinée, au terme d’une rencontre magnifique de technicité et de fair-play, parce que son jeu ne disposait pas encore, entre autres, de la maturité de celui de son adversaire, futur vainqueur de la compétition.

 

Gageons cependant que dans deux ans, pour l’Euro polono-ukrainien, l’Allemagne aura étoffé son jeu, amélioré certains détails et se posera comme le principal adversaire de « Spaindermen III : les cannibales ».

 

Un embryon de football total

 

            Nous n’y sommes pas encore tout à fait, mais on s’en rapproche. Dans le quart de finale contre l’Argentine a flotté le doux parfum d’un football d’un autre temps, celui merveilleux où les dix joueurs de champ attaquaient et défendaient en même temps. Ces joueurs étaient néerlandais, s’appelaient notamment Cruijff, Neeskens, Krol et appliquaient rigoureusement les consignes d’un idéaliste, Rinus Michels, le mythique entraîneur du grand Ajax, qui régna sur l’Europe au début des années 1970.

 

Il faut oser la comparaison mais l’analyse du match contre la troupe de Diego va dans ce sens. Bien qu’acceptant de subir la domination argentine, les allemands défendaient tellement bien qu’ils n’ont jamais semblé en difficulté, face à des attaquants pourtant théoriquement monstrueux. Ni Messi, ni Higuain, ni Tevez n’ont en effet fait trembler le bloc allemand, compact comme aux plus grandes heures germaines.

 

Mais ces onze joueurs-là ne se sont pas contentés de défendre parfaitement ensemble. A chaque fois qu’ils le pouvaient, ils attaquaient aussi à onze. Cette volonté de se projeter vers l’avant, ensemble, a permis aux coéquipiers de Philipp Lahm d’être dangereux à chaque offensive. L’Argentine (0-4), mais aussi l’Angleterre (1-4) et l’Australie (0-4) ont ainsi pu apprendre la nouvelle preuve par quatre.

 

Malheureusement pour la Mannschaft, ce football requiert un investissement sur le plan physique hors du commun et ne souffre, notamment défensivement, d’aucune approximation.

Emoussés en demi-finale, les jeunes allemands n’ont pas su trouver d’autres armes pour déstabiliser le collectif parfaitement huilé des espagnols et ont chuté, logiquement.

 

« Breitnigge », trente ans après

 

            De ce superbe collectif allemand sont à ressortir notamment les performances répétées  de Friedrich, Khedira et Ösil. Aucun des trois n’évolue encore au Bayern Munich ; heureusement pour l’intérêt de la Bundesliga.

Mais les deux joueurs qui ont le plus impressionné sont bien bavarois…

 

Bastian Schweinsteiger est un joueur merveilleux. Il est le prototype du joueur de football du 21ème siècle : athlétique, physique, technique et intelligent dans le jeu. Auteur d’une saison formidable avec le Bayern Munich (doublé coupe-championnat), échouant pour un fabuleux triplé en finale de la Ligue des Champions, il a étincelé le milieu de terrain allemand de sa classe durant toute cette coupe du monde. Il a fini sur les rotules la finale en chocolat mais, en tant que vice-capitaine (en l’absence de Lahm, c’est lui qui porta le brassard contre l’Uruguay), s’est toujours montré le leader technique de sa formation.

Annoncé très jeune comme le successeur de Lothar Matthäus, capitaine de l’Allemagne championne du monde en 1990, « Schweini » a mis du temps pour confirmer son énorme talent. Désormais c’est chose faite, mais c’est à un autre munichois, plus ancien, que son jeu s’apparente : Paul Breitner. Bien qu’ayant débuté comme arrière latéral, le barbu allemand fut  un précurseur du milieu de terrain relayeur, tel qu’on le définit aujourd’hui, et son impact dans le jeu du Bayern et de l’ex-R.F.A. était prépondérant.

Schweinsteiger, par sa capacité à entrainer son équipe vers l’avant dès la récupération du ballon, et plus généralement par son influence sur le collectif, s’en rapproche. Il est en tous cas un modèle pour tous les amoureux du jeu et de ses composantes technique et tactique.

 

A l’époque où jouait Breitner, l’autre star du Bayern Munich et de la funeste R.F.A. était un certain Karl-Heinz Rummenigge. Cet immense joueur (double Ballon d’Or en 1980 et 1981) a trouvé son clone, tout aussi précoce que lui : il se nomme Thomas Müller.

Plein de culot, débordant d’enthousiasme, l’attaquant droit de la Mannschaft fut sans conteste la plus grande révélation de ce Mondial. Il a tout pour lui : l’explosivité, le sens du jeu et des qualités remarquables devant le but. A tout juste vingt ans, il termine co-meilleur buteur de la compétition. Ça promet…

Son absence pour suspension de la demi-finale contre l’Espagne fut un vrai crève-cœur, surtout quand on se souvient que le carton jaune reçu en quart de finale face à l’Argentine faisait suite à une main involontaire. D’ailleurs, cette absence fut déterminante dans l’incapacité allemande à mettre en danger la défense espagnole.

Thomas Müller est à l’image de cette équipe : talentueux, insouciant mais discipliné et déterminé. Il sera sans doute un des atouts majeurs de la Mannschaft dans deux ans, entre Varsovie et Kiev.

 

En 1980, le duo magique Breitner-Rummenigge était surnommé « Breitnigge » en Bavière et dans toute l’Allemagne. Trente ans plus tard, de Munich à Johannesburg, on a découvert « Schweinüller »…

 

           

            L’Allemagne a réussi sa révolution : elle ambitionne désormais de conquérir le monde à travers un jeu rapide et technique, tourné vers l’avant. En ce sens, elle se rapproche de l’Espagne qu’elle défiera peut-être à nouveau dans deux ans.

Il lui reste cependant à étoffer la palette de son jeu avec d’autres armes offensives que la contre-attaque. Compte tenu de sa moyenne d’âge, la plus jeune de toutes les formations européennes, elle peut prendre son temps, l’avenir lui appartient…

 

- Charelca -

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 20:20

           

Suite du bilan de la Coupe du monde disputée en Afrique du Sud. Après le focus sur le triomphe espagnol, retour sur l’un des faits les plus marquants de ce tournoi : la chute libre de l’arbitrage au haut niveau...

 

 

            Howard Webb s’est déclaré satisfait de la qualité de son arbitrage lors de la grande finale de la coupe du monde. Si c’est de l’humour anglais, il fait beaucoup pour sa publicité, car le milliard de téléspectateurs présent devant son écran ce soir-là ne partage pas, c’est un doux euphémisme, la même analyse.

En optant pour la clémence sur quatre agressions de Van Persie, Van Bommel, De Jong et Sneijder, qui auraient pu valoir aux Pays-Bas autant d’expulsions directes en une seule mi-temps, il a, en effet, conclu en laideur tout ce que le reste de la compétition avait déjà affiché au grand jour : que l’arbitrage au plus haut niveau est aujourd’hui en pleine déconfiture.

 

Plus grave, ce phénomène révèle que la FIFA se trouve aujourd’hui dans une impasse dont il est urgent de se sortir, sous peine de casser le beau jouet.

Pourtant, l’antidote semble désigné et connu de tous : le recours à la vidéo.

 

L’arbitre, la mauvaise cible

 

            Ceux qui suivent le football anglais et la Ligue des Champions savent que Monsieur Webb est un excellent arbitre, un des meilleurs européens. Le compliment vaut aussi pour Monsieur Rosetti, l’arbitre italien qui a dû valider un but de Carlos Tevez, tout en sachant pertinemment qu’il était entaché d’un hors-jeu, lors du 1/8ème de finale Argentine-Mexique.

Que cela tombe sur eux est cruel mais c’est une bénédiction. C’est avec les meilleurs directeurs de jeu de la planète qu’est jetée à la face du monde l’incurie de l’arbitrage du XXIème siècle. Rien de tel pour déstabiliser la FIFA, voire la décrédibiliser.

 

Car il ne faut pas se tromper de cible. L’homme en noir ne fait souvent qu’appliquer les consignes qui lui sont dictées.

Le cas de Roberto Rosetti en est l’illustration la plus parfaite. Au comble du ridicule, il fut contraint d’accorder un but non valable en toute connaissance de cause ! En l’espèce, on frôle même le délire sadomasochiste puisque, tout en ne faisant qu’appliquer les directives qu’on lui a données, l’arbitre italien savait que cela le condamnerait pour la suite de la compétition ! Ce qui n’a pas manqué d’arriver d’ailleurs… Grotesque !

Quant à Monsieur Webb, pour aller encore plus loin, on peut même avancer l’hypothèse que s’il n’a pas expulsé d’entrée de jeu un hollandais en finale, c’est uniquement parce qu’il craignait que certaines instances lui reprochent, à demi-mots au moins, au nom du spectacle, d’avoir déséquilibré les débats trop tôt. Ce n’est pas une excuse, mais l’esquisse d’une explication à son étonnant manque de discernement tout au long de la rencontre.

Cette forme de pression exercée sur le corps arbitral, minimisée à tort et assez méconnue, est bien sûr insupportable, tant sur le fond que sur la forme. Mais c’est la triste réalité et ce même si, pour être tout à fait honnête, l’expulsion de Nigel « Bruce Lee » De Jong n’aurait, à coup sûr, jamais prêté à discussion ; bien au contraire, on aurait probablement vanté alors le courage de l’arbitre anglais d’« avoir pris ses responsabilités », même dès la 29ème minute.

 

Cela étant, les erreurs d’arbitrage sont parfois bien humaines et ce n’est pas l’Angleterre et Frank Lampard qui diront le contraire, floués d’une égalisation contre l’Allemagne, dont on ne saura d’ailleurs jamais si elle aurait changé la face de ce 1/8ème de finale.

Cette erreur fut la plus marquante, mais on a pu en compter des dizaines d’autres, à chaque match ou presque de ce tournoi.

Les arbitres seraient-ils alors moins compétents qu’auparavant ? Notre Michel Vautrot national ferait-il mieux aujourd’hui ? Bien sûr que non. L’arbitrage moderne souffre seulement de l’évolution du jeu, d’une obsolescence caractérisée, liée à l’impossibilité pour un seul homme, même avec trois adjoints sur la pelouse, de tout voir et tout gérer, tout en courant, sprintant, parlant et replaçant son oreillette pendant 90, voire 120 minutes. C’est aussi simple que cela.

Tout va aujourd’hui trop vite : les courses, les passes, les frappes, le jeu dans son ensemble. Et comme les joueurs, plus jeunes, ont tous ou presque remplacé leurs leçons de mathématiques par des cours de comédie, tout est devenu plus compliqué. Ingérable même.

 

La FIFA doit réagir

 

            En annonçant que 96% des décisions prises par les arbitres durant cette coupe du monde étaient les bonnes, la FIFA ne dupe personne et se ment à elle-même. Car les 4% manquants sont uniquement ceux que l’on retient. Pour une raison simple : ce sont ces décisions-là qui sont dommageables, celles qui tronquent souvent le résultat d’une rencontre.

D’ailleurs, quel sens donner aux excuses présentées par le président de la FIFA, Joseph « Sepp » Batter, aux peuples mexicain et anglais au lendemain des bourdes précitées, si ce n’est celui de la reconnaissance implicite de cette situation d’échec ?

 

Or, tout le monde le sait bien, les enjeux économiques tout autant que l’universalité de ce sport, rendent aujourd’hui l’injustice insupportable. A court terme, l’effet majeur de ce phénomène sera une perte de crédibilité pour le football ;  à moyen terme, une épine tellement grosse dans le pied de la FIFA qu’elle menacera de crever la poule aux œufs d’or.

Oui, l’image du football s’est écornée pendant cette coupe du monde et avec elle, celle de la FIFA. C’est que les autres ont pris de l’avance : le basket le premier, le rugby ensuite, le tennis en dernier lieu, ont tous remédié avec un franc succès à leurs déboires liés à l’arbitrage.

 

Pour sortir la FIFA (et les autres instances, UEFA en tête) de cette impasse, chacun sort sa boîte à idées ; pour certains il faudrait un deuxième arbitre de champ, pour d’autres deux assistants supplémentaires nettoyeurs de surface (c’est l’arbitrage à cinq sur le terrain, déjà expérimenté par l’UEFA en Ligue Europa cette année et qui sera étendu à la Ligue des Champions pour les deux prochaines saisons), sans oublier, bien sûr, la vidéo. Pour beaucoup, cette dernière option serait la solution miracle, le précieux antidote !

Parfait ! Néanmoins, alors qu’on en parle déjà depuis quinze ans au moins, le sérum magique n’est toujours pas en circulation. Alors pourquoi ? La FIFA est-elle gérée par des fous ? Ou serait-elle insuffisamment puissante pour faire infléchir quelques vieillards à majorité britannique, « garants » de l’esprit des lois et du jeu ? Bien sûr que non.

Si la vidéo n’est pas encore en place, c’est parce que les modalités pratiques de sa mise en œuvre sont encore incertaines, qu’il plane sur son mode de fonctionnement des ambiguïtés et que, c’est vrai, tous les grands décideurs ne sont pas encore sur la même longueur d’ondes. Malheureusement pour eux, ils n’ont plus de temps. Et parions ici que la prochaine coupe du monde, en 2014, ne célèbrera pas que le Brésil terre de foot, mais aussi la vidéo.

 

La vidéo oui, mais comment ?

 

            Sepp Blatter s’est dit prêt à étudier le recours à une assistance technologique, au moins pour assurer à l’arbitre le franchissement ou non par le ballon de la ligne du but. Ouf ! On avance… Ce dossier sera donc à l’ordre du jour de l’assemblée générale annuelle de l’International Football Association Board (IFAB) en octobre prochain.

Si cette étude débouche sur des avancées concrètes, ce sera alors un progrès notable mais encore nettement insuffisant ! Trois autres dysfonctionnements au moins méritent une correction immédiate : l’absence de main ayant pourtant conduit à un pénalty, le but après une position de hors-jeu (flagrante) et la faute grossière sifflée à l’extérieur de la surface de réparation, alors qu’elle a été commise à l’intérieur de celle-ci, et inversement.

 

Une fois listés les actes du jeu entrant dans le champ d’application de ce nouveau moyen d’action, reste à en fixer les modalités pratiques d’utilisation. C’est là que ça coince…

 

Pour les uns, une assistance vidéo devrait être mise à la disposition du quatrième arbitre, l’homme-sandwich au panneau lumineux. C’est une ânerie, sauf à revoir complètement le rôle de celui-ci. Géographiquement très mal placé, entre les deux bancs, il a pour l’instant vocation à calmer les ardeurs des entraîneurs et de leur banc respectif, et non à créer une émeute au bord de la touche, ce qui ne manquerait pas d’arriver au premier dilemme auquel il devrait faire face devant son petit écran.

 

Pour d’autres, il faudrait donner la possibilité aux deux capitaines (ou aux deux entraîneurs) de demander l’utilisation de la vidéo une ou deux fois par mi-temps. Après mûre réflexion, ce n’est pas satisfaisant et ce, pour deux raisons majeures : d’abord, on changerait radicalement la philosophie de l’arbitrage puisque l’arbitre ne dirigerait plus seul les débats, l’initiative de l’arrêt du jeu étant laissée à la discrétion des équipes.

Ensuite, on se heurterait très rapidement à des débordements : ainsi, en offrant aux équipes la possibilité d’arrêter le jeu à leur guise, certains acteurs comprendront vite qu’ils pourront utiliser cette règle à d’autres fins que sa portée initiale ; par exemple, demander le recours à la vidéo pour contester un hors-jeu, même net et sans bavure, dans le but de « casser » le jeu, le rythme, la pression brûlante de l’adversaire, ou de laisser à un coéquipier blessé le temps de récupérer, etc.

On pourrait rétorquer à cet argument que l’arbitre pourrait très bien garder une liberté d’apprécier la demande formulée par le capitaine. Certes, mais cela complique sérieusement l’affaire, prête à interprétation et l’on file alors tout droit à l’opposé de ce qui était souhaité au départ, à savoir simplifier la tâche de l’arbitre.

 

Une troisième hypothèse semble néanmoins envisageable : la création d’un nouvel arbitre assistant,  placé en loge, disposant de la vidéo et qui pourrait communiquer, via la fameuse oreillette, les informations à l’arbitre principal sur les faits de jeu susmentionnés.

Il resterait ensuite à trancher entre deux options : soit, à l’instar du rugby, l’initiative du recours à la vidéo est uniquement laissée à l’arbitre principal, ce qui présente l’avantage de le maintenir comme le maître du jeu, mais aussi l’inconvénient de passer encore à côté de quelques bévues, soit de compléter ce processus en donnant au nouvel assistant la liberté d’alerter le boss à tout moment, ce qui permettrait à la fois de réduire encore le nombre de méprises mais aussi de signaler, par exemple, une agression en dehors du jeu qui aurait échappé à l’arbitre principal.

C’est une proposition comme une autre, qui ne corrigerait pas toutes les erreurs, mais qui, assurément, en réduirait fortement le volume…

 

 

            Michel Platini répète inlassablement que l’arbitre fait partie intégrante du jeu et que le recours à la vidéo, qui n’est pas toujours un gage de certitude, dénaturera le sport de sa vie. Il fait donc abstraction de ce qu’il subit un soir andalou où il croisa le regard barbare d’Harald Schumacher qui venait de massacrer Patrick Battiston et, rien que pour cela, il force le respect.

Mais s’il a parfaitement raison sur la forme, il se trompe sur le fond : c’est justement parce que la vidéo n’est pas infaillible que son recours ne doit être perçu, étudié et mis en place que comme une aide à l’arbitre. Celui-ci pourra  donc très bien rester le maître des débats, pour peu que le mode de fonctionnement de la vidéo lui laisse le libre-choix d’y recourir et/ou de l’appliquer, ou non. Donc de décider.

 

- Charelca -

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 13:20

 

Pour lancer ce blog, je vous propose un retour sur la XIXème Coupe du monde en 10 volets :

 

1 -  « Spaindermen II » : la consécration

2 -  Arbitrage : état d’urgence pour la FIFA

Arbitrage: état d'urgence pour la FIFA (Bilan de la XIXème Coupe du monde: 2/10)

3 - La Tragédie Bleue

La Tragédie Bleue (Bilan de la XIXème Coupe du monde: 3/10)

4 - Objectif 2012 pour la Mannschaft

Objectif 2012 pour la « Mannschaft » (Bilan de la XIXème Coupe du monde: 4/10)

5 - Maradona gâche (presque) sans reproche

Maradona gâche (presque) sans reproche (Bilan de la XIXème Coupe du monde: 5/10)

6 - « Oranje » amère

« Oranje » amère (Bilan de la XIXème Coupe du monde: 6/10)  

7 - Des Gros tout mous

Des Gros tout mous (Bilan de la XIXème Coupe du monde: 7/10)

8 - Afrique : un sentiment d’inachevé

Afrique : un sentiment d'inachevé (Bilan de la XIXème Coupe du monde: 8/10)

9 - L’Europe garde la main jusqu’en 2014

L'Europe garde la main jusqu'en 2014 (Bilan de la XIXème Coupe du monde: 9/10)

10 - Le 1er Ballon d’Or FIFA France Football pour Xavi Hernández

Le 1er Ballon d'Or FIFA France Football pour Xavi Hernández (Bilan de la XIXème Coupe du monde: 10/10)

 

A tout « señor » tout honneur ; retour, donc, sur le sacre de la « Roja »…

 

 

            Le triomphe espagnol est d’une logique implacable. Le meilleur a gagné et seuls les aveugles et les ignares, voire les deux à la fois, s’avanceront à prétendre le contraire. Il consacre les vainqueurs de l’Euro 2008, ceux qui donnent l’impression de se désintéresser complètement de la tactique de leur adversaire, obnubilés par la volonté de presser celui-ci pour récupérer au plus tôt le ballon et ainsi pouvoir jouer, créer, avec l’objectif permanent de rechercher l’efficacité.

 

Ce succès était largement annoncé, assez prévisible et presque souhaité par tous les esthètes, au moins européens, à l’exception des irréductibles amoureux des fantaisies sud-américaines. On oserait même écrire qu’il était souhaité par tous les européens amoureux du ballon rond, dès lors que leurs propres couleurs n’étaient plus représentées au pays de l’Oncle Nelson. Autant dire qu’en France, le soutien pour nos voisins ibériques fut précoce et, pour certains, disons-le tout net, bien avant l’issue du troisième et dernier match.

 

Encore fallait-il concrétiser tous ces espoirs, résister à tout ce qui ne se commande pas et ne s’écrit pas sur un tableau noir, et ce d’autant plus quand on porte comme un fardeau le poids de son histoire footballistique sur la scène mondiale, ce qui, pour l’Espagne, pouvait se résumer encore début juin entre rien et pas grand-chose.

Mésestimer le sacre espagnol dans cette compétition sous prétexte qu’il en était le favori serait donc une hérésie. Personne ne doute que gagner une coupe du monde reste un exploit. C’est sans doute pour cela, d’ailleurs, que l’Espagne n’est que la huitième nation à s’inscrire sur une liste royale qui lui sied si bien.

 

Pour réussir cette performance, le champion d’Europe a su combiner, entre autres, trois facteurs-clés : rester fidèle toute la compétition à une philosophie de jeu séduisante et efficace, maintenir cette âme fédératrice qui marque, semble-t-il, définitivement la fin des anciennes querelles intestines et s’adapter avec intelligence aux circonstances parfois défavorables que réserve la traditionnelle incertitude du sport…

 

La Toile au service du jeu

 

            Jose Antonio Camacho, l’emblématique capitaine madrilène des années « 80 », niait juste avant la finale face aux Pays-Bas tout lien supposé entre le jeu proposé par l’Espagne et celui du Barça. De deux choses l’une : ou il a perdu la raison, ou il est d’une extrême mauvaise foi castillane, comprenez anti-catalane.

Car force est de reconnaître que même si les organisations sont différentes, l’impression de maîtrise dégagée par la « Roja » s’approche de très près de celle du FC Barcelone, Messi en moins et Villa en plus.

On souhaite d’ailleurs bien du plaisir aux adversaires des « Blaugranas » pour la saison à venir, car Villa sent déjà les coups de Xavi et Iniesta comme s’il avait grandi avec eux à La Masía, le centre de formation du Barça, depuis les Poussins.

 

Cette impression, c’est celle d’une toile d’araignée géante, étouffante, dans laquelle, irrémédiablement, la proie va se retrouver prisonnière. Le cœur de cette toile se situe bien sûr au centre, avec des milieux de terrain qui se trouvent les yeux fermés, Xabi Alonso, le seul non barcelonais, compris.

Le cerveau, lui, se nomme Xavi Hernández. On ne le présente plus : c’est celui qui voit tout avant tout le monde, touche 110 ballons par match, en perd 2, en redonne proprement 20 et bonifie tout le reste. Avec Iniesta, il est la preuve incontestée que former des solides gaillards d’1,90 mètre trouvera toujours sa limite face à la technique, la vivacité et la vision du jeu ; en somme le talent.

 

Certains boudeurs diront que ces deux nains tripotent beaucoup le ballon, mais pour une efficacité limitée. C’est arithmétiquement vrai sur cette coupe du monde (l’Espagne n’a inscrit que huit buts en sept matches et a remporté ses quatre derniers matches 1 à 0), sauf que c’est terriblement réducteur : ils ne tripotent pas, ils tissent. En face, on court de partout, on s’agite, on résiste… puis on s’épuise, on s’énerve et enfin, on renonce et on meurt.

L’illustration parfaite de cette lutte inégale fut frappante dans le huitième de finale contre le Portugal. Certains ont reproché aux joueurs lusitaniens de n’avoir rien tenté, en acceptant seulement de subir et d’espérer un contre de Cristiano Ronaldo, l’ex-meilleur joueur du monde. En réalité, les portugais n’ont pas eu le choix. Comme tous les autres.

Et comme toutes les murailles ne sont pas aussi impénétrables que celle de l’Inter Milan lors de la dernière demi-finale retour de la Ligue des Champions au Camp Nou, elles se fissurent à un moment ou à un autre, fût-ce à la 116ème minute…

 

Un groupe uni et affamé

 

            La génération dorée produite par l’Espagne n’est pas une originalité. A bien y réfléchir, cela fait d’ailleurs bien longtemps que nos voisins sont systématiquement annoncés parmi les possibles vainqueurs des deux grandes compétitions internationales. Souvenons-nous de l’Espagne de Butragueño, cruellement stoppée au Mexique en 1986 après des débuts fracassants, ou celle de Raúl, matée par la France et Djorkaeff à l’Euro 2000 ainsi, bien sûr, qu’en 2006, lorsqu’un Ribery exaltant aurait donné un poumon à Zidane pour être certain de jouer à ses côtés.

 

Seulement, à chaque fois, un petit grain de sable venait gripper la machine. Compte tenu du caractère répétitif du phénomène, on peut raisonnablement avancer l’idée que les querelles régionalistes y étaient sans doute pour quelque chose. Considérer en effet que la rivalité entre les joueurs du Real Madrid et ceux du FC Barcelone disparaissait subitement à l’entrée du vestiaire national paraît très improbable.

 

Pourtant, avec cette nouvelle génération, c’est cette impression qui se dégage : la fin des querelles d’antan, au service d’un collectif. Or, tout le monde le sait bien : sans un ciment fort, un collectif s’effrite très vite. Et sans âme, toutes les qualités techniques, physiques et tactiques ne suffisent pas pour devenir champion du monde.

Casillas et Puyol, déterminants à des instants-clés de la compétition sont le symbole de cette fratrie, probablement capitale dans le succès ibérique.

 

L’Espagne résiste à tout

 

            S’il suffisait d’être le meilleur pour toujours gagner, le foot ne serait plus le foot. L’Espagne l‘a d’ailleurs vérifié rapidement lors du hold-up des banquiers suisses, un comble, en ouverture de son tournoi.

Déjà, certains annonçaient une nouvelle désillusion sur la scène mondiale, au nom notamment de la fatigue générée par une saison longue et éreintante. Après sept matches et deux prolongations, il serait tentant de demander aux mêmes si les coéquipiers d’Iker Casillas leur ont toujours paru fatigués...

Cela dit, un tel coup de râteau sur le nez pour démarrer une compétition aurait pu déstabiliser le groupe espagnol. Il n’en a rien été, tant sa maîtrise et ses certitudes sur son jeu sont immenses.

 

Pourtant, l’Espagne a semblé moins forte en attaque que deux ans plus tôt. La faute en revient surtout à Fernando Torres, son leader présumé, dont la pire saison de sa carrière anglaise s’est prolongée en sélection. Sans jus, il a été transparent tout le tournoi.

Pour quelles conséquences ? Aucune ! David Villa s’est occupé de tout et, surtout, Vicente del Bosque a eu l’intelligence de ne pas insister une fois de trop avec Torres. Quand il a compris qu’ « El Niño » ne retrouverait pas ses cannes, il l’a sagement placé sur le banc.

 

Ce qui ne se maîtrise pas, ce sont les impondérables, les coups de pouce du destin. Traditionnellement, sur les trois matches à élimination directe qui précèdent la finale, il y en a toujours un où la réussite, voire la chance, sont venues secourir le futur champion.

Le Paraguay est décidément souvent dans ces coups-là, et l’Espagne peut bénir l’émotion qui a saisi Cardozo au moment de tirer son pénalty dans le temps réglementaire, alors que le score était encore de 0 à 0. Même si Casillas a été décisif sur le coup, personne n’oubliera que l’aventure de la « Roja » aurait donc pu prendre fin en quart-de-finale contre cette équipe sud-américaine, admirable de courage, sans que personne ne crie d’ailleurs à l’injustice.

 

Enfin, il a fallu résister à une finale de feu, une guerre de tranchées d’un autre temps, contre des hollandais venus mourir les armes à la main, en l’occurrence des sabres bien aiguisés. Après la demi-finale de Bisounours contre l’Allemagne, les espagnols ont vite compris le traquenard. Et comme Monsieur Webb n’a pas expulsé Van Persie d’entrée, les amis du « Boucher de Munich », Mark Van Bommel, s’en sont donnés à cœur joie, lui le premier, toute la première mi-temps.

Là encore, l’intelligence espagnole fut notable. Au retour des vestiaires, maîtrisant parfaitement leurs nerfs et la situation, les ibériques, Xavi et Iniesta en tête, sont subitement redevenus plus truqueurs, provocateurs, cherchant à faire craquer leurs agresseurs. Ce qui fut fait et sanctionné, quand notre arbitre anglais retrouva son carton rouge pour les prolongations. Avec l’issue que l’on connaît…

 

 

            A un cousin espagnol qui, au lendemain du titre européen de la « Roja » en 2008, me faisait partager son bonheur et sa fierté, je répondais avec une mauvaise foi bien franchouillarde que l’Espagne n’était pas, elle, championne du monde, et qu’il lui faudrait confirmer ce succès deux ans plus tard pour rivaliser avec la Grande Bleue.

Nous y voilà. Alors cher cousin, mille excuses. La France figure aujourd’hui, au classement FIFA, à vingt places de ta chère Espagne et, surtout, à des années-lumière dans le contenu de ce qu’elle peut produire sur un rectangle vert. Elle n’a ni sa mentalité ni ses talents. Et, chose inconcevable il y a encore dix ans, sa fibre patriotique semble aujourd’hui moins dense.

Heureux sport espagnol, qui règne sans partage, entre autres, sur le football, le tennis, le cyclisme et le basket. Puisse tes compatriotes continuer à se désintéresser du rugby au motif que le ballon ovale rendrait le résultat aléatoire…

 

- Charelca -  

 

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  • Charelca, bientôt quadra, amoureux du foot et de sa dramaturgie unique. Enfant de Séville, fan de Platoche, il n'y a qu'une place pour un club dans mon coeur. En revanche, l'esprit est ouvert pour accueillir avec bonheur tous les passionnés.
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