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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 22:34

 

 

Après la farce du tour précédent, les 1/16ème de finale de la Coupe de France ont été marqués par un certain redressement des clubs de Ligue 1. Seuls deux équipes de l’élite ont été éliminés par un club hiérarchiquement inférieur : Brest, aux tirs aux buts, par un épatant Chambéry, et Bordeaux, lamentablement sorti par Angers (1-0).

Pour finir, Lyon a chuté à Nice, après prolongations (1-0), dans la seule rencontre qui opposait deux clubs de Ligue 1.

 

 

            Il n’y a pas encore de quoi sauter au plafond, mais reconnaissons que le week-end dernier, la Ligue 1 a fait le métier, comme ils disent ; certes dans la douleur, le plus souvent, mais à ce stade, seule la qualification est belle, comme ils disent encore. Paris, sérieusement bousculé par Agen (CFA2), Lille, court vainqueur du voisin Wasquehal (CFA2), et surtout Nancy et Lorient, qui ont éliminés respectivement Nîmes et Fontenay (CFA) après prolongations, ont évité que l’édition 2011 de la Coupe de France ne s’achève peut-être sur une finale Nantes-Reims dont seuls les nostalgiques rêvent encore.

 

Pourtant, Dame Coupe n’a pas manqué, une nouvelle fois, de poser sa baguette magique sur un « petit ». Chambéry est l’heureux élu pour cette année.

A l’inverse, chaque tour est l’occasion pour un club de Ligue 1 qui déprime de s’enfoncer un peu plus dans la crise. Samedi, c’est Bordeaux, pathétique pendant 90 minutes, qui a aggravé son cas.

Lyon, de son côté, alignait pour la première fois de la saison son équipe-type. Première ratée, l’OGC Nice, plus mordant, ayant logiquement arraché sa qualification…

 

 

La Coupe est éternelle !

 

 

              Avec Chambéry, les tours se suivent et se ressemblent. Après Monaco, éliminé aux tirs aux buts, c’est Brest qui a chuté avec la même issue. J’ai vu la dernière heure de ce match, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les chambériens ont mérité leur qualification. Quel engagement, quelle générosité ! Mais aussi que de qualités techniques ! Rien, franchement rien, ne permettait de distinguer samedi après-midi quatre divisions d’écart entre les deux équipes.  

 

Ce Chambéry me rappelle Calais et son incroyable parcours jusqu’en finale en 2000, et pas seulement pour ses couleurs jaunes. Il flotte au-dessus de cette équipe un vent de fraîcheur rassérénant et une spirale positive palpable. Le collectif chambérien est parfaitement huilé, son organisation défensive impressionnante (un misérable but encaissé en 240 minutes contre des clubs de Ligue 1 !).

 

Dans ces conditions, pas sûr que les sochaliens soient ravis du tirage au sort qui les verra se déplacer en Savoie mercredi prochain... Alors, jamais deux sans trois ? Ce serait en tous cas un immense exploit. Pour mémoire, Calais, pour parvenir jusqu’au Stade de France, n’avait dû éliminer « que » deux clubs de Ligue 1 (Strasbourg et Bordeaux).

 

 

Bordeaux, la chute sans fin

 

   

            Il y a un an, Bordeaux était leader du championnat et pour beaucoup principal candidat à sa succession. Depuis, c’est la chute. Une chute libre que le changement d’entraineur à l’intersaison n’a pas stoppée. Aujourd’hui, le club girondin est au fond du trou et la place de Jean Tigana plus que menacée.

 

J’ai toujours considéré que Bordeaux avait acquis en 2009 son titre en surrégime, à l’image de Gourcuff, grâce notamment à une fin de saison démoniaque mais aussi flatteuse, quand on pense aux victoires plus que singulières acquises à l’aube du sprint final, face à Lyon et à Rennes, qui avaient lancé Laurent Blanc et ses ouailles sur le chemin du sacre.

 

Le grand mérite de Blanc est d’avoir maintenu ce surrégime six mois de plus. Mais la réussite a ses limites. J’avais annoncé que plus dure serait la chute. Je n’imaginais pas celle-ci sans fin. Ceux qui, comme moi, ont regardé samedi dernier cet affreux match entre Angers et Bordeaux, ont dû dresser le même constat : le jeu bordelais est inexistant. Il n’y a rien, c’est le grand vide ; partout, dans toutes les lignes.

 

Et pourtant, très vite, chacun avait pu mesurer la pauvreté offensive du SCO d’Angers, médiocre 15ème de Ligue 2. Les Girondins n’avaient rien à craindre dans ce match. Ils ont trouvé le moyen de le perdre. Forcément, la question se pose (et n’a pas manqué d’être posée) : les joueurs ont-ils lâché Tigana ? C’est possible, mais le public de Chaban-Delmas ne pardonnera pas à « ses » Girondins la moindre errance, samedi, face à Nice. Problème : les Aiglons, depuis dimanche soir et leur victoire sur Lyon, sont forcément euphoriques…

 

 

Lyon n’avait pas faim  

 

   

            Sans un arrêt miracle du pied de Letizi, sur une reprise à bout portant de Gomis au cœur de la seconde période, personne ne s’interrogerait cette semaine sur le rendement de l’équipe lyonnaise, dimanche soir, au Stade du Ray. Bousculés assez longtemps par des niçois sans génie offensif, les coéquipiers d’un Cris vieillissant avaient réussi à prendre les rennes de la partie, se créant au final les meilleures occasions, sans malheureusement (pour eux) en convertir une seule.

 

Plus tard, dans l’incertitude des prolongations, l’équipe qui avait le plus envie a gagné et on notera que François Clerc aura inscrit un but, celui de la victoire, lui l’ancien gone qui en marqua autant entre Rhône et Saône en cinq ans (si si).

 

Etre éliminé sur le terrain de ce Nice-là n’a rien de déshonorant, mais force est de constater que certains joueurs lyonnais, notamment offensifs, ont traversé la rencontre comme des fantômes. Je pense à Lisandro, dont je suspecte un début d’impatience par rapport à son positionnement sur le côté gauche, mais aussi Bastos, quasiment inexistant, confirmant une irrégularité indigne d’un prétendant à la Seleçao (d’ailleurs, il n’a pas été convoqué pour le prochain France-Brésil).

 

Quant à Gourcuff, il continue de trop peu peser dans le jeu. Il ne bonifie pas les ballons qu’il touche, il ralentit le jeu et n’est absolument pas dangereux en phase offensive. Ça fait beaucoup. D’autant que l’équipe lyonnaise est désormais au complet et qu’elle peut enfin aligner en même temps tous ses atouts.

 

Je pressens cependant une réaction à Valenciennes, ce samedi. Lyon veut regoûter au titre. Et les Dogues lillois ont pris de l’avance. Il n’y a donc plus de point à perdre. Le sprint est lancé…

 

Charelca

charelca@live.fr

 

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 07:41

 

Le week-end dernier, 50% des clubs de Ligue 1 ont quitté la Coupe de France dès leur entrée en lice dans la compétition. Si l’on excepte Caen, battu logiquement par Lyon (1-0) et Lens, étrillé par Paris (5-1) malgré un changement d’entraineur (Lazlo Böloni a remplacé Jean-Guy Walemme pendant la trêve), les 8 autres clubs ont été dominés par des équipes hiérarchiquement inférieures. Mais s'agit-il réellement de surprises ?

 

 

Un bien triste record

 

 

              10 clubs sur 20 au tapis. C’est un record ! Même si les 32ème de finale de la Coupe de France offrent traditionnellement leur lot d’exploits, jamais, dans l’histoire de cette prestigieuse compétition, dix clubs de l’élite n’avaient mordu si tôt la poussière. C’est désormais chose faite et on n’oubliera pas que Nice, Nancy, qualifiés aux tirs aux buts, et Brest, en prolongations, sont passés tout près d'alourdir l’addition…

 

Personnellement, je trouve cela navrant. Voir la Ligue 1 humiliée, puisque c’est clairement une humiliation dont il s’agit, me paraît désolant. Je n’ai rien contre Chambéry et Wasquehal, mais lorsque deux clubs de CFA2, soit donc la 5ème division, dansent sur la tête de Monaco et Auxerre, c’est triste pour notre football.

 

Car outre le fait que notre élite n’en est plus une (cf. infra), admettons une bonne fois pour toutes que les clubs de Ligue 1 se moquent aujourd’hui éperdument de la Coupe de France. Dirigeants, entraineurs et joueurs ont beau prétendre le contraire, c’est la réalité. Cette compétition les ennuie plus qu’autre chose. Quelle tristesse ! Je me souviens, petit, du poids que tout footballeur accordait à ce trophée. Il est aujourd’hui bien lourd à porter pour le monde professionnel.

 

 

Une logique implacable  

 

   

            Lorsque 50% du cheptel s’égare, ce n’est plus un hasard. Ou il n’en fait qu’à sa tête, ou il l’a perdue. Depuis le début de saison, la France du foot s’ennuie à mourir devant 80% des matches de Ligue 1. Pas de jeu, pas de talent, chaque dimanche soir ou presque passé devant Canal + est une purge. Pour lutter face à ces équipes sans collectif puissant, il suffit d'aligner onze joueurs ultra-motivés, parfaitement organisés et physiquement assez bien préparés : l’écart devient infime, voire inexistant.

 

Pour ceux qui ont regardé Evian-Marseille dimanche soir, l’élimination du champion de France, huitième-de-finaliste de la Ligue des Champions, par un club de Ligue 2 composé en partie d’anciens joueurs moyens de Ligue 1 (Barbosa, Sorlin, Lacour), est apparu on ne peut plus logique. Qui a dominé une bonne moitié de la rencontre ? Evian ! Qui a essayé de jouer sur un terrain pourri ? Evian ! Qui a marqué 3 buts ? ben… Evian ! Et qui a pris l’eau ?... [je sais, elle est facile !] 

 

La défaite d’Auxerre à Wasquehal est encore plus inquiétante. Car les icaunais avaient fait le plus dur, comme on dit, à savoir ouvrir le score. Et bien ça ne suffit plus, puisque les bourguignons ont trouvé le moyen d’encaisser deux buts dans les dix dernières minutes… Qui a pris le pas physiquement sur l’autre au fil du match ? Wasquehal ! Qui a su maitriser la pression de la fin de match ? Wasquehal ! Et qui a perdu le Nord ?... [je sais, elle est facile aussi !]

 

 

Charelca

charelca@live.fr

     

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  • Charelca, bientôt quadra, amoureux du foot et de sa dramaturgie unique. Enfant de Séville, fan de Platoche, il n'y a qu'une place pour un club dans mon coeur. En revanche, l'esprit est ouvert pour accueillir avec bonheur tous les passionnés.
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