Le week-end dernier, 50% des clubs de Ligue 1 ont quitté la Coupe de France dès leur entrée en lice dans la compétition. Si l’on excepte Caen, battu logiquement par Lyon (1-0) et Lens, étrillé par Paris (5-1) malgré un changement d’entraineur (Lazlo Böloni a remplacé Jean-Guy Walemme pendant la trêve), les 8 autres clubs ont été dominés par des équipes hiérarchiquement inférieures. Mais s'agit-il réellement de surprises ?
Un bien triste record |
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10 clubs sur 20 au tapis. C’est un record ! Même si les 32ème de finale de la Coupe de France offrent traditionnellement leur lot d’exploits, jamais, dans l’histoire de cette prestigieuse compétition, dix clubs de l’élite n’avaient mordu si tôt la poussière. C’est désormais chose faite et on n’oubliera pas que Nice, Nancy, qualifiés aux tirs aux buts, et Brest, en prolongations, sont passés tout près d'alourdir l’addition…
Personnellement, je trouve cela navrant. Voir la Ligue 1 humiliée, puisque c’est clairement une humiliation dont il s’agit, me paraît désolant. Je n’ai rien contre Chambéry et Wasquehal, mais lorsque deux clubs de CFA2, soit donc la 5ème division, dansent sur la tête de Monaco et Auxerre, c’est triste pour notre football.
Car outre le fait que notre élite n’en est plus une (cf. infra), admettons une bonne fois pour toutes que les clubs de Ligue 1 se moquent aujourd’hui éperdument de la Coupe de France. Dirigeants, entraineurs et joueurs ont beau prétendre le contraire, c’est la réalité. Cette compétition les ennuie plus qu’autre chose. Quelle tristesse ! Je me souviens, petit, du poids que tout footballeur accordait à ce trophée. Il est aujourd’hui bien lourd à porter pour le monde professionnel.
Une logique implacable |
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Lorsque 50% du cheptel s’égare, ce n’est plus un hasard. Ou il n’en fait qu’à sa tête, ou il l’a perdue. Depuis le début de saison, la France du foot s’ennuie à mourir devant 80% des matches de Ligue 1. Pas de jeu, pas de talent, chaque dimanche soir ou presque passé devant Canal + est une purge. Pour lutter face à ces équipes sans collectif puissant, il suffit d'aligner onze joueurs ultra-motivés, parfaitement organisés et physiquement assez bien préparés : l’écart devient infime, voire inexistant.
Pour ceux qui ont regardé Evian-Marseille dimanche soir, l’élimination du champion de France, huitième-de-finaliste de la Ligue des Champions, par un club de Ligue 2 composé en partie d’anciens joueurs moyens de Ligue 1 (Barbosa, Sorlin, Lacour), est apparu on ne peut plus logique. Qui a dominé une bonne moitié de la rencontre ? Evian ! Qui a essayé de jouer sur un terrain pourri ? Evian ! Qui a marqué 3 buts ? ben… Evian ! Et qui a pris l’eau ?... [je sais, elle est facile !]
La défaite d’Auxerre à Wasquehal est encore plus inquiétante. Car les icaunais avaient fait le plus dur, comme on dit, à savoir ouvrir le score. Et bien ça ne suffit plus, puisque les bourguignons ont trouvé le moyen d’encaisser deux buts dans les dix dernières minutes… Qui a pris le pas physiquement sur l’autre au fil du match ? Wasquehal ! Qui a su maitriser la pression de la fin de match ? Wasquehal ! Et qui a perdu le Nord ?... [je sais, elle est facile aussi !]
Charelca