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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 19:37

 

A neuf journées de la fin de la saison, l’ogre parigo-qatari n’a toujours aucune marge en Ligue 1 et n’est pas assuré d’être champion. Ses pseudos challengers, tous au ralenti, ne rivalisent que dans l’inanité du jeu déployé. Du coup, très régulièrement, des derniers de la classe battent sans vergogne des clubs au budget trois ou quatre fois supérieur. Le niveau du championnat français a atteint un seuil de médiocrité critique. Le football professionnel français de club semble dépassé. Mais tout va bien, Canal+ bat ses records d’audience…

 

 

Trois mois de silence sur mon blog… Plusieurs fidèles m’ont posé la question : « mais qu’est-ce que tu fous ? ». A quand un article sur le PSG, « sublime » quart-de-finaliste de la Ligue des Champions ? Sur l’OL et son incroyable loupé d’un huitième titre qui lui tendait les bras ? Ou sur les Verts, les seuls à proposer un semblant de jeu collectif en 2013 (pour le coup, c’est vrai… jusqu’au prochain derby où ils se planteront lamentablement, rongés par une jalousie haineuse destructrice) ? Et les Bleus à la mode Deschamps où les renégats de Knysna (Anelka et Toulalan mis à part) ont tous repris place dans le bus ? Et le Barça ? Et son Messi qui succède à Pelé ?

 

En fait, c’est assez simple : le football professionnel m’écœure de plus en plus. La plupart des joueurs, par bêtise ou ignorance, ne mesurent pas la chance qui leur est donnée et sont devenus des intermittents du football. Ils jouent quand bon leur semble, occultant le plus souvent  l’intérêt collectif au profit d’une stratégie purement individuelle. Inexorablement, lentement mais sûrement, le football se perd, ses valeurs universelles se délitent et tous les amateurs amoureux de ce sport (ou presque) ferment les yeux dans une mouvance « panurgienne » abjecte dictée par le sacro-saint dogme de la fatalité.

 

Et bien moi je m’y refuse. J’exècre la médiocrité et je méprise ces ignares millionnaires dépourvus de sens de responsabilité et de conscience professionnelle. Pour me ressourcer, à 40 piges, j’ai pris sous mon aile un groupe de 14 gamins. Ils ont 11 ans et après seulement six mois, sont devenus ma plus belle fierté footballistique. A l’entrainement du vendredi soir, à moins 2°C, ils n’ont pas froid. Moi non plus. Le samedi après-midi, jour de match, mon cœur bat fort avec eux. C’est qu’il faut les voir courir, écouter religieusement les causeries d’avant-match, se donner l’un pour l’autre, éradiquant toute once d’égocentrisme. Ils ne râlent jamais après l’arbitre, ne se roulent pas par terre pour une caresse, n’insultent pas leur adversaire. Ils jouent. Pour le jeu. Pour l’équipe. Pas pour eux. Et en plus, ils gagnent les cochons… Je vais tenter de les accompagner quatre ans et je me fais le pari ici de les rendre aussi beaux dans leur âme de footeux à quinze ans. Heureux de jouer pour leurs couleurs, pour l’amour du sport, oui, l’amour du sport.

 

Leurs modèles sont pourtant des minables. Ibrahimovic ? Un talent fou, mais un sale mec sur le terrain. Comme Thiago Silva et tous leurs nouveaux équipiers mercenaires ; on gueule sur l’arbitre, on le toise, on le bouscule même, on vocifère, on aboie tels des chiens galeux. En plus, ça ne sert à rien, les arbitres ne les comprennent pas… puisque les trois-quarts du onze de départ ne parlent même pas la langue de Molière. Le PSG ne représente en rien la France et sa présence en ¼ de finale de la Ligue des champions est de toute manière un leurre. Valence est une équipe très moyenne (sa défense, c’est Rami, Mathieu et Cissokho, celui-là même qui a escroqué footballistiquement Lyon durant deux ans et demi). Le seul match des parisiens face à une référence européenne, c’était à Porto. Le PSG n’a jamais vu le ballon. Il sera ridiculisé par le Barça, surtout si ses 11 nains se chargent à nouveau comme des mulets et courent… comme des lapins pendant 90 minutes. Et les pigeons, c’est qui, hein ? (désolé, je n’ai pas pu m’en empêcher).

 

Messi est certes le plus grand joueur de tous les temps mais personne ne me fera croire que les barcelonais ne tournent qu'à la horchata. Oui, les joueurs du Barça sont dopés. Les idéalistes se sont voilés la face avec Armstrong pendant dix ans, même quand Pantani mourrait subitement sans raison et que d’autres, footballeurs américains, boxeurs ou athlètes clamsaient avec un foie rongé ou des gonades grosses comme des melons. Les soi-disant spécialistes du football veulent nous faire croire que le Barça explose n’importe qui par sa supériorité dans l’utilisation du ballon. C’est vrai mais ils occultent une chose : avant d’utiliser le ballon, il faut l’avoir récupéré. Or il est humainement impossible de réaliser un pressing de feu pendant une heure et demie. Impossible. C’est pourtant ce qu’ont fait les catalans face à Milan, comme ils l’avaient fait il y an un an lors d’un Clasico orgastisque ( Tsunami au Camp Nou ).

 

Ceux qui ne semblent pas dopés, en revanche, ce sont les lyonnais et les marseillais. Grotesques tour à tour chaque week-end en 2013, ils jouent aux épiciers, l’œil dans le rétro fixé sur Nice et Saint-Etienne (brrr…), ayant abandonné toute ambition de titre. Minables. Le pire, c’est que Lyon peut encore être champion ! Paris, ridiculisé en supériorité numérique face à Rennes et à Reims n’a aucune marge, même face aux petits, perd ses nerfs à la moindre occasion (Léonardo, quel triste sire !) et il suffirait que les lyonnais retrouvent ce qui avait fait leur force à l’automne pour les coiffer sur le fil. Mais à quoi bon, au fond ? Quelle valeur accordée au titre d’un championnat devenu mineur, sans équipe de tête et où celles qui trainent en queue de classement peuvent rebondir à chaque journée ? Passionnant ce championnat ? Mais non ! Le jeu est ridicule ! Des passes ratées à cinq mètres, des dribbles inexistants, des coachs frileux ! Beurk ! Et vous savez quoi ? Les acteurs s’en tapent ! Pauvres supporters, les cocus de l’affaire ! Même les arbitres sont devenus d’affreux comédiens. Duhamel, c’est abominable ! Un guignol ! Seul Turpin surnage. Il est l’exception. Qu’on le préserve, par pitié !

 

Allez, vivement samedi, mes gones et moi nous rendons à Saint-Jean de Touslas. Ça fait rêver, hein ? S’ils perdent (ce serait la première fois de la saison), mes U12 pleureront toutes les larmes de leur corps. Je leur dirai que ce n’est pas grave (je leur ai déjà dit, en fait), que le résultat est accessoire. Car l’essentiel est ailleurs… Mais je sais d’avance qu’ils auront tout donné. Car ils ne trichent pas. Avec eux, je ne serai jamais cocu.

 

Charelca

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 18:56

 

Le derby le plus illustre du football français vaut toujours très cher. Mais pour une fois, celui de dimanche prochain, véritable sommet de la première partie de saison, vaudra plus, n’en déplaise aux supporters de chaque camp, que le cadeau de la suprématie régionale d’un hiver, même deux grosses semaines avant Noël.

Les deux équipes les plus séduisantes de l’automne en Ligue 1 peuvent en effet se disputer un succès qui conduira son vainqueur à un envol encore plus inattendu sur sa saison, en même temps qu’il garnira définitivement sa hotte de promesses d’un podium à la fin du printemps.

Mais elles peuvent aussi choisir de se neutraliser afin d’échapper au coup de râteau dont le perdant d’un derby, a fortiori lorsqu’il se trouve dans une bonne dynamique, peut mettre plusieurs semaines avant de se relever…

 

 

Ça se passerait en Italie, le nul serait coté à 1,50. Deux équipes rivales et voisines, première et troisième du championnat, en pleine bourre donc, et qui n’auraient surtout pas envie de casser leur belle dynamique, se contenteraient gentiment d’un 0-0 des familles. Seulement voilà, nous sommes de l’autre côté des Alpes et l’histoire des derbys fleure bon, notamment ces dernières années, les grands matches et les beaux souvenirs. Souvent pour les lyonnais, d’ailleurs, en particulier du côté d’un Chaudron qui ne les a pas vus bouillis depuis plus de 18 ans. Une invincibilité devenue majeure. Une éternité footballistique.

 

Ce soir-là, Joseph-Antoine Bell, Laurent Blanc et Lubomir Moravcik (ça fait un bail, hein ?) avaient puni le Lyon prometteur de Tigana aux accents marseillais après une seconde mi-temps à sens unique (3-0). Depuis, l’OL est presque chez lui à Geoffroy-Guichard et ce n’est pas qu’une question de distance. Les lyonnais ont même souvent poussé le « vice » à asseoir leur règne domestique sur les terres de son plus vieux rival, à travers des victoires de légende (2-3 avec le finish de Govou en 2004, 1-3 avec un bijou de Tiago en 2007, entre autres). Et même si les verts avaient arraché le 100ème derby à Gerland il y a deux ans, on ne trouvera pas un seul stéphanois au bout du bout de l’exaspération liée à cette malédiction.

 

Les séries étant par définition forcément toujours plus proches de leur fin que de leur début, la France du foot se couchera peut-être dimanche avec un signe indien en moins, et la crête d’Aubameyang n’y sera certainement pas étrangère. Pour cela, l’ASSE devra maitriser sa légitime  excitation, se montrer patiente donc, concrètement ne pas avoir les pieds qui lui brûlent à chaque fois que les lyonnais lui abandonneront le ballon. En clair, il lui faudra surtout rivaliser au milieu de terrain, tant Malbranque, Gonalons et l’heureux troisième élu (sans doute Grenier) marchent sur l’eau en ce moment. Ils semblent en avoir les moyens avec Clément, Guilavogui et Lemoine (ou Cohade si Galtié se montre joueur).

 

Cela dit, est-ce-que 7 poumons (la nature a en effet doté Clément de 3 organes) suffiront ? C’est que l’OL, en trois jours, a affiché pour la première fois depuis cinq ans ce qui évite généralement aux supporters de serrer les fesses à chaque fin de match : la maîtrise. C’est fou ce que la confiance peut vous apporter. Cinq ans qu’on n’avait pas vu des lignes aussi resserrées, un milieu efficace en pressant aussi haut, une défense abandonnant sa surface de réparation pour tenir un résultat. Les départs de Cissokho et Cris, ainsi que les blessures de Lovren et Koné, ont changé la saison lyonnaise, c’est un fait, et si les circonstances ont aidé Garde à ouvrir les yeux (notamment sur le potentiel d’Umtiti), lui, au moins, aura été suffisamment humble pour évoluer.

 

Le compliment vaut aussi pour Galtié dont personne à Lyon n’a oublié l’écot à la formidable saison qui permit à l’OL de réaliser le seul doublé de son histoire et qui valut à Alain Perrin, dont il était l’adjoint, le seul licenciement déraisonnable de l’ère Aulas. Galtié semble tirer le maximum de son groupe, effectuant systématiquement les bons choix, avant et en cours de match. J’aurais voulu être devant son tableau noir le matin de la victoire stéphanoise au Parc, ce devait être quelque chose. Quel régal tactique ! Mais si son groupe sent bon l’insouciance des coups fumants, la maturité de son équipe reste encore à polir, quand bien même s’en est dégagée l’esquisse vendredi soir à Ajaccio, avec un nul sobre et maitrisé sur une mare de boue, trois jours seulement après avoir cramé tant d’influx dans un match intense de 120 minutes face au PSG.

 

Pour en revenir au duel de dimanche, si l’affaire, comme je le pense, doit se régler dans le Milieu, pas sûr que Gomis et Aubameyang aient beaucoup le loisir de dégainer. Mais les GG (Garde et Galtié) peuvent aussi s’en contenter. A quoi bon s’exposer à une défaite casse-gueule ? La première partie de saison est exceptionnelle pour les deux clubs, inespérée même au regard de que pouvait laisser présager un été compliqué. Un nul, c’est un point certes, mais c’est tellement mieux que la migraine promise au perdant, et dont la durée est toujours indéterminée. Il restera trois journées avant les marrons et l’OL et l’ASSE, qui doivent encore se frotter respectivement au PSG (18ème journée) et l’OM (19ème journée), chaque fois à l’extérieur, seraient bien inspirer de chercher le pactole sur ces matchs-là. Et se quitter bons amis dimanche soir. Ou au moins bons voisins.

 

Charelca

 

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 16:08

 

Surprise au tiers du championnat : le leader de la Ligue 1 n’est donc pas Paris, mais bien Lyon. Pourquoi ? Lyon est-il un leader par défaut ? A-t-il les moyens de décrocher un huitième titre ou, a minima, de contrarier jusqu’au printemps l’ogre parigo-qatari ?

 

 

Après 13 journées, une seule équipe affiche une moyenne supérieure ou égale à 2 points par match, celle qui suffit neuf fois sur dix pour être champion : l’OL. Statistiquement, sa première place ne semble donc rien devoir au hasard, d’autant que sa seule défaite (face à Bordeaux à Gerland) tient autant à une première mi-temps mièvre qu’à un arbitrage totalement grotesque de l’inénarrable Duhamel et l’un de ses assesseurs atteint d’un fort strabisme divergent après la pause.

Le rythme d’une victoire à domicile et d’un nul à l’extérieur est d’ailleurs parfaitement respecté : 6 victoires pour 1 défaite à domicile, 4 nuls (tous sur le même score : 1-1) pour 1 victoire (en ouverture du championnat à Rennes) à l’extérieur.

 

Ceci dit, le calendrier a sans doute permis aux lyonnais de prendre confiance. A part Lille et Bordeaux (contre qui l’OL n’a d’ailleurs récolté qu’1 point sur 6), les gones attendent encore de se mesurer aux prétendus gros bras de la Ligue 1. S’ils veulent se jauger, ils vont être servis, le programme qui les attend d’ici Noël n’ayant rien d’un cadeau, avec quatre déplacements à Paris, Marseille, Saint-Etienne et Toulouse… Avec ça, si l’OL est encore leader au moment où ses supporters se gaveront de papillotes, il faudra bien l’admettre : le Roi Lyon II (je rappelle pour les non-initiés que le Roi Lyon Ier nous a quittés définitivement un soir de mars dernier à Chypre) sera bien né.

 

Comment l’OL en est-il arrivé là ? D’abord parce qu’il joue enfin à 11, ce qui est encore plus vrai quand Lovren et Dabo ne sont pas là. Les pseudo-joueurs de football que sont Cissokho et Briand  ont en effet quitté le 11 type de Garde, voire quitter Lyon tout court pour le latéral passé de Gueugnon au statut international en à peine deux ans. Et ça change tout. Lacazette est une pépite qui se façonne mais qui ne pourra se polir qu’en jouant. L’entraineur lyonnais l’a enfin compris et s’il peut en faire autant avec Umtiti, la défense lyonnaise y gagnera, à moyen terme, en solidité.

 

Car pour le reste, les lyonnais font tout très bien. Collectivement, ils ont retrouvé de l’enthousiasme et leur cohésion paraît plus forte que jamais. Ligne par ligne, et en fermant les yeux sur une défense parfois ridicule (Koné et Lovren ont un niveau tactique inférieur à mes U13), l’attaque est prolifique à défaut d’être toujours séduisante, le milieu de terrain a retrouvé une certaine puissance et une maîtrise technique, tandis que le gardien n’en finit plus de surprendre tous ceux qui le prenaient pour un simple comique de vestiaire.

 

Mais la perle, dans l’histoire, s’appelle bien sûr Steed Malbranque. Tennisman pendant un an (le garçon a fait 50 matches en compétition, décrochant cette année un honnête classement de troisième série), l’ex-immense espoir du centre de formation de l’OL à la fin des années 1990 est devenu tout bonnement un des trois ou quatre meilleurs joueurs de ce début de championnat (je mets Aubameyang, Ibra et Matuidi dans le lot). Il court partout (tiens, d’ailleurs, ne vous êtes-vous pas demandés pourquoi tous les autres n’en faisaient pas autant ?), récupère autant de ballons que Gonalons, joue toujours vers l’avant et transforme plus de passes en caviars qu’il n’en rate. En 2012, en Ligue 1, tout cela suffit à en faire un phénix.

 

Et on touche là du doigt ce qui doit tempérer les enthousiastes exacerbés, au risque de passer pour un pisse-froid. Le niveau de la Ligue 1 ne cesse, irrémédiablement, de chuter. Ses deux derniers champions sont totalement ridicules sur la scène continentale, rappelant que ses deux seuls dignes représentants depuis 10 ans fréquentent désormais l’Europa League, dont personne ne se hasardera encore à siffloter la musique d’avant-match. En clair, Lyon, avec une équipe cohérente et trois ou quatre talents, surnage.

 

Pour autant, la route vers un huitième titre, cinq ans après le dernier sacre d’une incroyable série (on rappellera que depuis, les champions qui se sont succédé n’ont pas réussi ne serait-ce qu’à bisser), paraît bien longue. Si Lille, qui ne s’est pas remis de la perte d’Hasard et Marseille, en cassant tous ses attaquants, se sont affaiblis, qui peut croire que Paris ne peut pas, en s'appuyant sur ses seules valeurs individuelles, dompter ce Lyon-là ?

 

Oui je sais, une somme d’individualités, aussi talentueuses soient-elles, n’a jamais fait une équipe. Et une équipe est plus forte que tout, ainsi que l’ont rappelé des Rennais merveilleux et admirables samedi. Mais tout de même : avec un temps soit peu de détermination, les 11 mercenaires portant le maillot parisien devraient éliminer toute concurrence. Avant ou après Noël, avec ou sans Ancelotti. Mais plutôt avec Ibrahimovic, tant Hoarau et Gameiro semblent inoffensifs depuis l’arrivée des qataris et tant le taekwondoiste suédois (Janot avait bien fait de quitter Saint-Etienne) parait ne pas pratiquer le même sport que ses coéquipiers. A moins qu’il ne se lasse, lui aussi. A Lyon comme ailleurs, on attend que ça…

 

Charelca

 

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 17:01

 

La Ligue 1 a tiré le rideau sur son exercice 2011-2012 après une incroyable sensation : Montpellier est champion de France. Paris, deuxième mais content, a assuré l’essentiel, tandis qu’Ajaccio et Bordeaux, parfaitement guidés, sont revenus de l’enfer. Auxerre, Marseille et Lyon sont les grands perdants de l’année.

 

 

Tableau d’honneur :

           

1 : Montpellier  

 

            C’est juste incroyable. Personne n’aurait parié un centime sur le premier titre de Montpellier. Pas cette saison, pas avec un effectif aussi court, des jeunes encore tendres, et pas avec ce PSG-là, bien sûr. Mais dans le sillage d’un épatant Giroud, LE joueur de la saison, la jeunesse montpelliéraine n’a jamais craqué. Bien au contraire : avec huit victoires et un nul sur les dix derniers matches (dont six déplacements !) les pailladins ont été les rois du money-time. Hallucinant.

 

Les truculences de Girard et Nicollin ajoutent au folklore sudiste une insouciance d’un autre temps et, avouons-le, ô combien rassérénante. Mais ne nous trompons pas : c’est bien sur le terrain que Montpellier a conquis son premier sacre. Ceux qui avaient vu Lyon-Montpellier (2-1) en début de saison avaient été séduits par les perdants du jour, dont seules quelques approximations défensives maintenaient le doute sur leur capacité à jouer les tout premiers rôles. Mais une fois rôdée, la défense montpelliéraine a tout cadenassé, permettant à son équipe de remporter la moitié de ses rencontres à domicile 1-0. Tout un symbole. Tout sauf de la réussite.

 

2 : Paris SG  

 

            Paris avait annoncé sa priorité : tout gagner… Au final, le PSG termine sa saison sans titre, éliminé piteusement par Salzbourg et Bilbao (futur finaliste) en Europa Ligue, par Dijon dès son entrée en lice en Coupe de la Ligue et surtout en ¼ de finales de la coupe de France par son futur vainqueur (Lyon), gagnant surprise au Parc des princes quelques jours seulement après le traumatisme de Nicosie.

 

Mais Paris est heureux. Car il décroche en Ligue 1 une seconde place qui lui assure de participer à la Ligue des Champions, d’attirer quelques stars à l’été, et de développer le projet dispendieux qatari. Surtout, le PSG ne nourrit aucun regret car il a le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait pour être champion. Avec un total de 79 points, il est le meilleur second de Ligue 1 depuis une éternité et aurait d’ailleurs été sacré en 2011 et 2010. Pourtant, il a fait moins bien sur la phase retour (39 points) que lors des matches aller (40 points). Cela n’a certainement pas échappé à un certain Antoine Kombouaré, limogé à la trêve alors que le PSG était bel et bien leader…

 

3 : Pantaloni et Gillot  

 

            La Corse aura son derby en Ligue 1. Annoncé relégué par tous dès la fin de l’automne, Ajaccio a réussi à se maintenir et retrouvera le Sporting Club de Bastia qui a écrasé la saison de Ligue 2. Pour y parvenir, les ajacciens ont dû réaliser une phase retour mémorable, déjà lancée par deux victoires salvatrices juste avant les fêtes de Noël. Elle s’est découvert un sauveur, meneur de jeu de poche adroit et altruiste, Johan Cavalli, dont les supporters nîmois doivent se pincer pour croire que ce joueur-là est bien le milieu de terrain en surpoids qui trottina au stade des Costières durant trois ans (un but en trois saisons de Ligue 2)…

 

Bravo à Pantaloni pour avoir cru à l’impossible et pour avoir montré tant de sagesse sur son banc et en dehors, quand tous les pépins semblaient s’accumuler sur son groupe. Il partage le compliment avec le « nouveau sphynx », Francis Gillot. Non pas que l’entraineur bordelais ne soit pas capable de bouillonner et de faire trembler l’intérieur d’un vestiaire. Mais franchement, cette saison, il fut admirable. Alors que la chute des Girondins paraissait sans fin (Bordeaux était relégable au soir de la 14ème journée), il a maintenu un cap et un discours qui forcent le respect.

 

Au bout de cet immense effort et notamment six victoires de rang pour terminer sa saison, Bordeaux a coiffé sur la ligne Rennes, Saint-Etienne et Toulouse et chipé le dernier ticket pour l’Europa Ligue. Compte tenu de l’état pitoyable dans lequel se trouvait le groupe bordelais à l’automne, c’est clairement un véritable exploit.

 

 

Bonnets d’âne :

           

1 : Marseille  

 

            Minable dixième du championnat, l’Olympique de Marseille a sauvé sa saison grâce à la spontanéité de Valbuena au Signal Iduna Park de Dormund (ce bon vieux Westfalenstadion), qui a offert à son club un retour au printemps européen de la « grande » coupe d’Europe. Pour le reste, on se souviendra de l’abominable printemps qui a suivi ce succès, avec 12 matches sans victoire, (dont 11 défaites !), les tribulations ridicules et sans fin du duo Anigo-Deschamps, sans oublier la perte économique colossale avec le transfert de Lucho à la trêve (l’OM était par ailleurs 6ème après les matchs aller…)

 

Marseille a bien sûr remporté un trophée : la coupe de la Ligue. Mais pour la beauté du football, il aurait fallu planquer la coupe. Quelle honte ! Un spectacle odieux, indigne du sport professionnel et de l’engagement minimum attendu de footballeurs dits de haut niveau. La faute est très largement partagée avec Lyon, excité mais subitement tétanisé comme un puceau rejoignant une péripatéticienne.

 

2 : Lyon

 

            Lyon, justement, tente en vain de cacher son échec en Ligue 1 par sa victoire en Coupe de France, face à la « terreur » Quevilly. Certes, les lyonnais ont terminé quatrièmes avec un total de points identique ou presque à celui de l’an passé et qui fut suffisant alors pour décrocher la troisième place. Mais pour la première fois du millénaire, Jean-Michel Aulas ne rêvera plus qu’il bat Chelsea en finale de la Ligue des Champions. Il regardera désormais avec gourmandise PSG le toiser et plein de remords Lille qui l’a en partie ruiné.

 

La première saison de Garde est un échec. 12 défaites en championnat, c’est un bilan lamentable pour un club qui affichait toujours en début de saison le plus gros budget de Ligue 1. La faute certes à un manque de talents et à une défense en bois (14ème de ligue 1), mais aussi à des choix persistants incompréhensibles. Briand et Cissokho notamment, ont été titulaires les 4/5èmes de la saison. Or ce ne sont pas des joueurs de football, ce sont des coureurs à pieds... carrés. Les maintenir dans le onze de départ relève au mieux de l’aveuglement, au pire de l’incompétence ; ce qui peut se rejoindre d’ailleurs…

 

3 : Auxerre  

 

            La Bourgogne est sinistrée. Dijon 19ème, Auxerre 20ème, direction les caves pour oublier… Si pour la bande à Carteron, les difficultés étaient prévisibles, on n’imaginait pas notre AJA nationale vivre un tel calvaire. Bourgoin avait pourtant annoncé la couleur en début de saison : objectif Ligue des Champions ! Quel aveuglement imbécile ! Pas de jeu, pas de talent, pas d’esprit de révolte et une gestion catastrophique du cas Fournier. Sans compter l’affaire Chafni… Quelle sale saison !

 

Tous les amoureux du ballon rond ont vibré avec les épopées européennes d’Auxerre, ces matches mythiques contre Dortmund, l’Ajax et Arsenal. Les aventures de Guy Roux et ses agneaux,  son immuable 4-3-3 et le couronnement d’un doublé sensationnel coupe-championnat en 1996. Rendez nous Szarmach et ses moustaches, Boli et sa mobylette, les buts de Garande, Laslandes et Cissé, les centres de Cocard et Vahirua, les relances de Blanc et de Verlaat, les passes de Scifo et de Martins, les arrêts de Bats, Martini et Charbonnier… Oui, c’est un monument de notre Ligue 1 qui s’est affaissé. Mais quelque chose me dit que les agneaux ne sont pas perdus, ils sont seulement égarés. Il suffit juste de changer les bergers…

 

Charelca

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 18:14

 

Hier soir, tandis qu’un poids mouche et un ex-poids lourd en décousaient pour devenir le plus fin calomniateur du pays, la misérable confrérie des tricheurs s’est de nouveau invitée au bal de la Ligue 1. Si tant est qu’elle l’ait véritablement quittée une seule journée cette saison…

 

   

Jeremy Menez et Nene sont deux talents indiscutables. Mais ils méritent l’opprobre et le mépris. Leur attitude grotesque pour obtenir un pénalty face à Saint-Etienne n’est qu’une infamie de plus à inscrire sur l’interminable liste de leurs vils agissements. Tricheurs ! Menteurs ! Beurk ! Mais qu’attend-on pour les punir, une bonne fois pour toutes ?

   

Le pauvre Marchal, par ailleurs tout sauf un poète, avait pour une fois raté sa cible, taclant dans le vide à un bon demi-mètre de Menez. Le défenseur stéphanois, qui a même vu les crampons de l’attaquant parisien lui martyriser son propre genou en retombant, affichait, en découvrant la sanction, l’air hébété de l’homme sonné qui ne comprend pas ce qui se passe autour de lui.

L’arbitre assistant de Monsieur Enjimi, assailli sur cette même action par un Nene grand-guignolesque, a dû pour sa part réaliser que, comme tant d’autres avant lui, il avait été abusé par ces tricheurs de toujours que les réalisations d’aujourd’hui dévoilent au grand jour.

   

Ces joueurs sont insupportables et leur attitude abjecte me donne envie de vomir. Ils ne sont pas les seuls : chaque club ou presque pourrait inscrire au moins un joueur à l’élection du concours du plus grand bluffeur, avec des chances sérieuses de décrocher le minable trophée. Valbuena et ses roulades interminables figurerait parmi les grands favoris, c’est sûr. Chafni et Cavalli, qui entendent des voix racistes, seraient aussi certainement nominés.

   

Si encore leurs entraineurs, qui revendiquent l'appellation d'éducateurs, donc chargés d’éduquer (du latin educare : apprendre à quelqu’un les bonnes manières) pouvaient les aider… Mais les avez-vu-vous ? Des sauvages oui ! René Girard, qui passe ses matches à vociférer sur les arbitres, électrise à lui tout seul une équipe et un banc prêts à tous les excès, sans mesurer qu’il en causera peut-être la perte. Ironie de l’histoire, face à Evian mardi soir, l’entraineur montpelliérain fait partie de ceux qui, un brin lucides, ont concouru à éviter un pugilat hallucinant de bêtise. Mais le mal était fait et l’image pailladine un peu plus écornée.

 

Attention, Girard n’est pas seul, loin de là ! Tous ou presque passent leur temps à beugler auprès du pauvre quatrième arbitre (quel sale boulot d’ailleurs !). Deschamps, Garcia et Antonetti sont les meilleurs dans l’exercice ! Et le brave Garde est bien parti pour les rejoindre. Même Pantaloni, l’ajaccien, jusqu’alors exemplaire, s’est permis hier soir de toiser avec un doigt pointé sur son front le minuscule Monsieur Jaffredo. Quelques jours après que Monsieur Turpin ait été bousculé par Maïga (une triste habitude après Pastore). Sans compter les insultes permanentes.

   

C’est clair : il n’y a aucun respect de l’homme en noir (ou jaune, ou rouge, c’est selon) devenu une sorte de pantin pestiféré contraint à une arrogance exacerbée pour conserver une once d’autorité sur le terrain. Si Duhamel et Chapron sont à ce point détestables et détestés, qu’on se demande d’abord à qui on le doit.

   

Et certains présidents ne valent pas mieux, non plus. Aulas et Caiazzo mériteraient leur débat de calomniateurs, eux aussi. D’un côté, le plus grand président de club français des années 2000, au summum de l’hypocrisie, nous définirait, Larousse à l’appui, le mot batârd en nous jurant grands dieux que c’est un éloge. En face, un stéphanois se draperait dans sa dignité comme une vierge effarouchée en feignant de découvrir un chant de supporters de football repris par des jeunots écervelés. Seigneur quelle infamie ! Ridicules…

   

Ce qu’il y a de terrible au fond, c’est que la triangulaire incertaine qui se profile pour la 38ème et dernière journée aurait pu sauver une saison qui a poussé à son paroxysme le déclin inexorable du football français. Mais la couardise de tous ces millionnaires qui dupent chaque semaine et sans vergogne les passionnés que nous sommes n’en laissera même pas l’occasion. Minables tricheurs, affreux menteurs, je vous méprise. Pour avoir cassé mon beau jouet et fendu, déjà, celui de nos enfants.

 

Charelca

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 17:18

   

KOMBOUARE-LEONARDOComme prévu depuis des mois, Antoine Kombouaré ne passera pas l’hiver à la tête du Paris Saint-Germain . Il a été démis de ses fonctions, ce matin.

Un comble, au lendemain de la victoire du PSG à Saint-Etienne, qui sacre le club parisien champion d’automne, une première depuis 16 ans.

Pourquoi diable alors Leonardo en a-t-il décidé ainsi, au risque de vivre des fêtes mouvementées et s’attirer surtout les foudres de toute une ville sevrée du titre de champion de France, en cas d’échec en fin de saison ?

 

 

Ils ont fini par avoir sa peau ! Attention, pas de mauvais jeu de mots, mais seulement une question : quelles sont les raisons objectives qui ont poussé Leonardo et ses oligarques perses de patrons à « exécuter » Antoine Kombouaré, au petit matin, tel un « dead man walking » qui aurait senti dans son cou le souffle chaud de son bourreau depuis des mois ?

 

Les résultats du PSG ? Peut-être… Après tout, les parisiens ont traversé assez piteusement l’Europa League, sortis par le 9ème de la Liga et le 3ème du championnat d’Autriche, après une triste élimination à Dijon, dès son entrée en lice en Coupe de la Ligue. Cela fait beaucoup, c’est vrai, pour un club dont les ambitions paraissent aveuglément sans limite.

 

Il ne reste donc que deux trophées à glaner cette saison. Dans ces conditions, pas question de prendre le moins risque. Il faut du lourd à la tête de l’équipe fanion. Leonardo sait aussi qu’il joue la sienne et qu’il sera le second à être débarqué du navire si celui-ci n’est pas amarré avec un joli trophée en mai prochain.

 

Alors tant pis pour Kombouaré. Et ses 40 points glanés sur la phase aller. Le PSG est pourtant leader, avec une moyenne supérieure à 2 points par match (qui suffit généralement pour être champion), la meilleure défense et la troisième attaque. Un exploit au regard de la fragilité du ciment social parisien, encore tout frais et composé avec des égos de starlettes assez insupportables.

 

La sauce a pris, comme on dit, et le PSG semblait suffisamment fort pour grimper pour la troisième fois de sa jeune histoire sur le sommet de la ligue 1. Sérieusement bousculés à Toulouse, à Montpellier et encore hier à Saint-Etienne, les parisiens se sont finalement à chaque fois imposés, affichant là des certitudes de grandes équipes dans les matchs qui comptent.

 

Alors pourquoi ? La qualité de jeu ? Foutaise ! Depuis quand seul le résultat ne suffit-il pas ? Certes, le non-match à Marseille lors d’un Clasico à sens unique a peut-être chassé les derniers doutes de Leonardo sur sa conviction intime que Paris ne pourrait pas être sacré avec le kanak à sa tête. On ne le saura jamais et en tout état de cause, c’est très discutable.

 

Peut-être, sûrement, que les qataris ont aussi d’emblée considéré que Kombouaré n’était pas l’homme de la situation. Un problème de communication pour les uns, d’image trop peu glamour pour les autres. Un nom qui ne ronfle pas, un homme au costume trop étriqué pour le luxe et la volupté. Au final, un entraîneur méconnu dont le palmarès se résume à une coupe de France il y a deux ans et un titre de champion de France… de D2 avec Valenciennes.

 

           Voilà ce que j’en pense : que ce soit Leo, les qataris, ou tous à la fois, ils se sont fourvoyés. Kombouaré ne sera jamais Mourinho mais il est l’homme qui suffisait, cette saison, pour permettre au Parc des Princes du Quatar de retrouver le seul sommet de l’hexagone qui compte : celui de champion de France.

 

Ils y parviendront sans doute avec Ancelotti, Rijkaard ou un autre, car la concurrence semble trop légère (Lille peut-être mis à part). Mais ils ont ruiné leur crédibilité, à défaut de leurs crédits. Les français adorent les martyres, surtout quand ils semblent des mecs biens. Et ils exècrent ceux qui affichent leur mépris aux bases rudimentaires du sens de l’humain.

 

L’Antoine, pour sa part, quitte le bateau en héros, gavé des pétrodollars que ne manqueront pas de lui rapporter ses 18 mois de contrat non honorés (le contrat de Kombouaré a été prolongé jusqu’en 2013 en mai dernier), quand bien même ses 140 000 euros de salaire mensuels le plaçaient comme le 17ème salarié du club, loin derrière Pastore… et Leonardo (400 000 euros).

 

Riche donc, mais surtout aimé et admiré de tous car la dignité avec laquelle il a traversé ces derniers mois force le respect. Le vrai champion de l’automne, c’est lui.

 

Charelca

 

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 06:50

 

Hier soir, le match au sommet de la 18ème journée de Ligue 1, entre Paris SG et Lille, les deux grands favoris pour le titre, a accouché d’un triste navet (0-0).

Les bons polars du week-end étaient ailleurs : à Marseille, samedi, où l’OM a renversé Lorient en toute fin de match grâce à un Valbuena mi-ange mi-démon et à Brest, où Kamel Chafni a entendu, ou cru entendre, l’indéfendable…

 

 

Entre un PSG très prudent et un LOSC moins joueur qu’à l’accoutumé, il restait peu de place, dimanche soir, pour les fantaisies des grandes soirées de championnat. A croire que les deux entraineurs auraient signé des deux mains pour ce résultat avant la rencontre.

Paris, dont le quatuor offensif toussote depuis deux bons mois, n’a pris aucun risque contre son adversaire le plus dangereux dans sa quête domestique et Lille, dont le cuisant échec européen a ravivé précocement son désir de bisser le titre national, s’est contenté d’un point qui le maintient à deux longueurs des deux équipes de tête (Paris et Montpellier).

Rennes piteusement battu à Ajaccio, la bonne affaire est donc pour Lyon, seul vainqueur de la journée parmi les 6 premiers au classement…

 

Valbuena est incurable

 

Imaginez « le petit », enfant participant à un jeu de société. Cela devait être insupportable… 

 Mathieu Valbuena est un très bon joueur, il peut même parfois être excellent, mais c’est un tricheur, qui sévit depuis trop longtemps sur les terrains hexagonaux, dupant avec une facilité à peine croyable les arbitres et leurs assistants, même lorsque ceux-ci se trouvent à un mètre de lui, comme ce fut le cas samedi soir, à la 94ème minute de ce fameux OM-Lorient.

Cette fois, cela relève carrément de la prestidigitation puisque la simulation grossière est venue d’un contact que le meneur de poche a lui-même provoqué !

Dommage, vraiment dommage, car son but égalisateur, dix minutes plus tôt dans une position qui commence à porter sa marque, était assez somptueux. Mais en dehors des supporters marseillais, aucun amateur de football n’occultera cette tare qui colle désespérément à son image et que rien ne semble atténuer au fil des années.

Ludovic Giuly, dont le profil était assez proche de Valbuena, est devenu international et vainqueur de la Ligue des Champions avec le Barça sans jamais donner l’impression qu’un petit avait besoin de tricher pour s’imposer parmi les gros.

Valbuena doit donc être puni une bonne fois pour toutes. En espérant que la sanction ait des vertus curatives…

 

Paroles, paroles

 

Et tout à coup, Chafni s’enragea. « Dégage l’arabe ! » lui aurait lancé un des arbitres assistants de l’abominable Monsieur Chapron.

Expulsé dans la foulée (Chafni, pas le juge de touche…), le milieu de terrain auxerrois accuse. De son côté, Tony Chapron défend publiquement son ami de trente ans, pas raciste pour un sou puisque l’ayant accompagné en Afrique pour former des arbitres béninois… ça veut tout dire non ?

Ridicule ! En tous cas, voilà un caillou de plus dans les chaussures de Frédéric Thiriez. Joyeux Noël !

Heureusement, le progrès va nous sauver, grâce aux oreillettes, aux micros et tous les enregistrements des propos du quatuor arbitral.

On saura donc si un juge de touche, affreux raciste, sera placé hors jeu, ou si Chafni a besoin au plus vite d’un ORL.

Affaire (parfaitement sérieuse) à suivre. Mais qui est déjà allée trop loin pour l’oublier entre les cardons et les papillotes. L’un ou l’autre devra s’excuser. A titre personnel, mais aussi publiquement.

 

Charelca  

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 20:48

 

Lyon retrouve le sommet de la Ligue 1 et plonge un peu plus Marseille dans la crise, après une victoire nette (2-0) en clôture de la 6ème journée de Ligue 1. Sans être (encore ?) très séduisant dans le jeu, l’OL, porté par ses gones épatants et un duo Gomis-Bastos qui rayonne en France plutôt qu’en Europe, confirment ainsi leur bon début de saison. Après l’état d’esprit et la discipline collective, l’équipe de Rémi Garde  ajoute à sa panoplie l’intelligence et la maitrise tactiques. Mais l’OM et Deschamps lui ont grandement facilité la tâche…

 

 

Ce matin, il faut être lyonnais et de bien mauvaise foi pour clamer haut et fort que la classe biberon de l’OL a dansé sur le ventre de l’Olympique de Marseille, hier soir… Personne n’oubliera en effet que le premier but inscrit par Gomis est entaché d’un hors jeu flagrant et que les phocéens ont possédé le ballon les deux tiers du temps.

En revanche, de Lille à Ajaccio, chacun aura beau se pincer à la lecture du classement, c’est une réalité : l’OM est lanterne rouge du championnat et pointe à 11 points de son bourreau, dont la réussite, réelle, s’accompagne d’un vent de fraicheur qui ne doit rien au hasard…

 

Deschamps s’est fourvoyé

 

Tous les cafés du commerce savaient que l’OL, privé de Lisandro et Gourcuff (voire Ederson), ne prendrait pas ce match à son compte et adopterait plutôt pour la prudence. Ce n’est pas que Lyon craignait beaucoup l’OM, mais ses certitudes dans le jeu sont encore balbutiantes et sa jeunesse a encore besoin d’être rassurée. Comme prévu, Garde avait donc demandé à son groupe de jouer en bloc, plutôt haut d’ailleurs, comptant sur son impact à la récupération du ballon et sur la vitesse de Bastos (voire de Briand) pour déséquilibrer en contre la défense marseillaise.

 

L’entraineur lyonnais n’imaginait sûrement pas que ce serait si simple. Deschamps lui a donné la clé et tout le trousseau avec. Naïvement (c’est récurrent), la défense et le milieu de terrain marseillais se sont livrés, sans cohérence et de manière totalement désordonnée, offrant à chaque récupération lyonnaise des espaces d’un autre temps. Notamment à droite, du côté des bancs, où Didier Deschamps et Guy Stéphan, son adjoint, sont passés par toutes les couleurs.

 

Ainsi, sur la pelouse, Bastos devait être une sorte d’homme invisible… En tous cas, Azpilicueta ne l’a jamais vu. Pour symboliser le cauchemar de la première mi-temps du côté droit marseillais, on se souviendra de la course pathétique de 70 mètres de Cheyrou derrière le brésilien qui, sur cette action proche du 3-0, oublia d’ailleurs Gomis et Briand en retraits.

 

Au milieu, Diarra, Cheyrou et Lucho ont subi la loi, dans des proportions assez incroyables, du trio Gonalons-Källström-Grenier. Et même si tout a réussi aux lyonnais, les marseillais n’ont pas d’excuse.

 

Ils n’ont pas de temps, non plus, désormais. Vingtième et dernier avec trois misérables points, la bande à Margueritte va devoir se réveiller, c’est impensable autrement. Evian et Casoni, qui viennent mercredi au Vélodrome, risquent l’orage.

 

Mais pour y arriver, il faudra jouer autrement, notamment sur les côtés où l’apport de Morel et Valbuena fut proche du néant, hier soir. D’autres hommes, d’autres choix, peu importe mais des victoires, vite ! A Marseille, plus que partout ailleurs, personne n’est irremplaçable. Même Deschamps…

 

Les Gones au pouvoir

 

Leader avec une moyenne d’âge de 22 ans pour la charnière centrale et de 20 ans (en fin de match) au milieu de terrain, c’est très fort… Ce qui est le plus frappant, au-delà de la discipline collective respectée à la lettre par le groupe lyonnais, c’est incontestablement sa maitrise des événements.

 

Pour une équipe aussi jeune et inexpérimentée, l’attitude générale pendant la grosse heure qui a séparé le second but lyonnais de la fin de rencontre est franchement étonnante. Bien que campés dans leurs quarante derniers mètres, les lyonnais ont subi la domination marseillaise sans jamais s’affoler et en concédant finalement très peu d’occasions (un pointu à bout portant de Rémy dévié miraculeusement par Lloris et un tir de peu à côté de Lucho après le seul beau mouvement marseillais de la partie).

 

Maxime Gonalons a plané sur la rencontre et il symbolise la jeunesse triomphante d’une équipe où Rémi Garde semble adopter les préceptes qui firent sa gloire locale et celle d’un groupe qui posa les fondations de l’empire OL. Travail, humilité, abnégation, rigueur morale et tactique. Et une pointe de talent, aussi. Tous les ingrédients pour se rassurer.

 

Cette maitrise peut emmener le groupe de Rémi Garde très loin. Vers le titre ? C’est encore bien trop tôt pour le dire et Paris et Lille semblent disposer de quelques arguments (individuels pour les uns, collectifs pour les autres) qui lui offrent encore une marge sur cet OL-là.

 

Sauf que Lyon est devenu leader avec ses deux meilleurs joueurs de champ à l’infirmerie (même s’il est vrai que Lisandro a disputé les quatre premières journées et que Gourcuff a encore tout à prouver entre Rhône et Saône). Si ces deux-là sont au diapason et qu’ils retrouvent leurs chevilles et leurs sensations, l’OL peut faire très mal.

 

En un sens, leurs blessures, si tant est qu’elles ne deviennent plus, au fil de la saison, qu’un mauvais souvenir, étaient peut-être un mal pour un bien. Concernant l’argentin, son absence démontre à tout un groupe qu’il peut gagner, en Ligue 1, sans son leader déjà charismatique. Quant au second, sa longue convalescence a permis à certains jeunes de se révéler et justifier les orientations (forcées) de la direction du club de revenir à ce qui avait lancé les bases de son règne. Roulez jeunesse, roulez…

 

 

Les notes de Charelca

 

Lloris : 7

Moins sollicité qu’à l’accoutumé (ce n’est certainement pas pour lui déplaire), il a brillé dans un domaine où certaines critiques avaient vu le jour le mois dernier : les sorties aériennes. A noter également un arrêt absolument exceptionnel du pied à bout portant, presque passé inaperçu, après un cafouillage dans ses 5 mètres 50.

Mandanda : 5

Bien sûr, les deux buts encaissés par l'OM n’ont rien d’infâmant (surtout le premier). Mais les faits sont là : il n’a pas été décisif.

 

Cissokho : 6

Il joue encore la peur au ventre, mais l’inexistence de Valbuena lui a évité toute frayeur. Tant qu’il est porté par la vague de réussite qui accompagne l’équipe lyonnaise, sa place de titulaire n’est pas menacée.

Traoré : 6

Le meilleur marseillais. Enfin… le moins mauvais. Il a essayé d’apporter le danger sur un côté gauche où l’apport offensif de Morel était proche du néant. Et il a résisté à Briand... ce qui n'a rien d'un exploit!

  

Lovren : 7

Une grosse bévue en seconde période pour seule zone d’ombre d’un match très abouti défensivement. Son entente avec Koné est de plus en plus palpable et offre à Lyon un second match consécutif sans but encaissé.

Diawara : 5

Quelques beaux jaillissements mais, globalement, Gomis a fait trop de mal à la défense marseillaise pour qu’il n’y soit pas pour quelque chose.

 

Koné : 7

Le garçon doit être né sous une bonne étoile. S’il est très  jeune et très inexpérimenté, cela ne se voit que sur son CV. Il gagne tous ses duels et son placement est quasi parfait. Les nostalgiques de Bruno N’Gotty ont la mémoire qui s'agite.

Fanni : 4

A l’instar de Diawara, il n’a jamais pu maitriser Gomis dont la protection de balle était hier soir à montrer dans toutes les écoles. Mauvaise semaine pour lui, après son expulsion stupide au Pirée.

 

Réveillère : 7

Jamais inquiété par Morel en première période, la rentrée d’André Ayew lui a offert quelques duels intéressants. Tous remportés. Le plus ancien de la bande est en pleine bourre.

Azpilicueta : 3

Une première mi-temps cataclysmique où sa responsabilité est clairement engagée sur les deux buts encaissés. Dévoré par un Bastos très en jambes, il a respiré après la pause quand le brésilien a curieusement basculé à droite.

 

Gonalons : 8

45 premières minutes de très, très haut niveau. Impressionnant physiquement, il a régné sur le milieu de terrain, ajoutant à son habituel travail de récupération une faculté à jouer juste vers l’avant assez bluffante, à l’image de sa participation décisive sur le second but. Positionné plus bas en seconde période, il a poursuivi sa moisson de ballons chipés dans les pieds des marseillais. Déjà brillant à Amsterdam, il justifie donc sportivement le choix (a priori) économique de la vente de Toulalan par la direction du club.

Diarra : 3

Aux abois, il a joué sa mi-temps à l’envers, se distinguant seulement par un vilain tacle sur Grenier. Clairement protégé par Laurent Blanc chez les Bleus, il a grandement souffert de la comparaison avec Gonalons, quelques semaines après avoir suscité le même constat face à Mavuba et le LOSC

Remplacé à la pause par Amalfitano (5) qui a amené de la fluidité dans le jeu marseillais et qui a eu le mérite de tenter sa chance à plusieurs reprises.

 

Källström : 7

Le suédois réalise, et de loin, son meilleur début de saison avec l’OL. Comme Réveillère en défense, il est le grand frère du milieu de terrain et n’est pas pour rien dans l’éclosion de Maxime Gonalons. Une justesse de passes (y compris les plus longues) sans égale, mais aussi un gros travail de récupération. Epuisé par la répétition des matchs et des efforts, il a demandé à sortir à son entraineur. Signe d’intelligence et de lucidité.

Remplacé par Fofana qui donne envie d’être vu plus longtemps. Pourquoi pas à Caen mercredi soir ?

Cheyrou : 5

Il a essayé tant bien que mal d'orienter le jeu marseillais. Mais plus le temps passait, moins les passes étaient précises. A fini la rencontre résigné, ce qui ne plaira pas à Deschamps.

 

Grenier : 7

Rémi Garde a osé le titulariser une seconde fois quatre jours après son match prometteur à Amsterdam, où il avait terminé sur les rotules. C’était gonflé, mais le Gone a tenu bon : pas de baisse de régime cette fois, très peu de déchet et une intelligence de jeu assez incroyable à son âge. Le débat autour du choix sportif du transfert surprise de Pjanic à Rome est déjà oublié.

Lucho : 5

Irréprochable dans l’envie, son apport offensif reste désespérément insuffisant. Mais ses coéquipiers et les choix tactiques de son entraineur ne l’aident pas beaucoup. A montré des signes de nervosité qui ne trompent pas.

 

Bastos : 8

La Ligue 1 est plus à sa mesure que la Ligue des Champions. Irrésistible hier soir, il a mis au supplice Azpilicueta durant 45 minutes. Un but, une passe décisive, il a retrouvé le sourire et les ovations méritées de Gerland.

Morel : 3

A nouveau titularisé comme piston côté gauche, sa première mi-temps fut totalement transparente. Un choix au final très discutable de Deschamps, quand les frères Ayew et Amalfitano, même droitiers, ciraient le banc pour le plus grand bonheur de Réveillère et Briand.

Remplacé à la pause par André Ayew (4) qui, finalement, a fait à peine mieux.

 

Gomis : 8

Epoustouflant. Il a manqué un but par gourmandise, mais pour le reste… Quelle activité ! Quelle combativité ! Lui aussi avait mal terminé la rencontre à Amsterdam. Cette fois, ni Diawara ni Fanni n’ont eu une seconde de répit. Un pressing « lisandresque », des appels à la pelle et un jeu dos au but exceptionnel, récompensés par un joli but… entaché d’un gros hors-jeu…

Rémy : 5

Koné et Lovren l’ont dominé chacun leur tour et il a globalement très peu pesé sur la défense lyonnaise. Aurait pu tout de même relancer le match sur le cafouillage où Lloris s’est paré des réflexes de Thierry Omeyer.

 


Charelca

charelca@live.fr

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 07:25

 

En trois jours, de Madrid à Lyon, Claude Puel a de nouveau étalé ses limites dans ses choix tactiques et la gestion de son groupe, fragilisant un peu plus sa position à un an du terme de son contrat…

 

 

Le retour de la migraine

 

Le printemps commence à peine et l’Olympique lyonnais n’a déjà plus que le championnat pour rêver d’un titre, qui lui échappe depuis trois ans et l’arrivée de Claude Puel entre Rhône et Saône. Eliminé sans gloire, c’est un doux euphémisme, des deux coupes nationales, l’OL a quitté mercredi dernier la Champions League, balayé logiquement par un très bon Real Madrid, dont je maintiens d’ailleurs ici qu’il ne sera pas loin de la finale de l’épreuve, le 28 mai prochain, à Wembley (cf. Tsunami au Camp Nou ).

 

Seulement, pour décrocher un huitième titre national, les lyonnais ne disposent pas de droit à l’erreur. Plombés par un début de championnat aux résultats totalement grotesques (une victoire et 5 points après sept journées, avec une 18ème place à la clé), ils courent désormais désespérément après les Dogues, dont la réussite sur le dernier mois a de quoi faire renoncer les plus pugnaces.

 

La série lyonnaise en 2011 est pourtant plus qu’honorable, avec un rythme de 2 points par match (18 points glanés en 9 journées), celui-là même qui suffit généralement pour être sacré champion. Le problème est que Lille et Marseille font mieux (20 et 22 points sur la même période) et que Lyon pointe aujourd’hui à 6 points du leader nordiste. Un gouffre, en théorie, à 10 journées de la fin.

 

Le pessimisme ambiant ayant subitement regagné la Capitale des Gaules, après trois mois de calme et l’esquisse d’une accélération irrésistible, n’a tenu pourtant qu’à deux minutes. Car si Rennes n’avait pas égalisé à la 88ème minute de son match à Gerland samedi soir, chacun aurait vanté cette semaine la force psychologique des lyonnais, capables de vaincre une de leur bête noire (les bretons sont invaincus à Gerland depuis six ans), toujours en course pour le titre, trois jours seulement après avoir été corrigés à Madrid.

 

Mais parce que le scénario fut bien contraire et que la migraine habitera les têtes lyonnaises (internationaux en sélection mis à part) pendant deux longues semaines, avant que l’angoisse de la moindre défaite, qui serait irrémédiable pour ses ambitions nationales, ne les saisisse à l’aube de chacune des 10 dernières journées, il faut bien s’interroger sur les causes du mal.

 

Or, pour une fois, je ne vois qu’un seul responsable dans l’affaire. Si la défaite à Madrid, par sa netteté, a permis que soit passés sous silence des choix tactiques dénués de toute logique, le nul concédé face à Rennes, à 11 contre 10, après avoir maîtrisé la rencontre presque facilement, a laissé éclater au grand jour le manque de discernement élémentaire de Claude Puel dans son coaching.

 

 

Les mauvais choix de Claude Puel

 

L’un des 20 entraineurs les mieux payés en Europe, dont le salaire hallucinant serait de 240 000 euros mensuels, n’est pas exactement, comment dire, un modèle de rapport qualité-prix. Avant lui, Lyon régnait. Avec lui, Lyon ne fait plus peur à personne. Et les choix de Puel sont clairement pour quelque chose dans les échecs répétés de son équipe. La semaine dernière, ce fut patent…

 

  • Le désert offensif de Madrid

 

Après quinze minutes de jeu de ce funeste 1/8ème de finale, chacun avait compris que le pauvre Jimmy Briand était totalement dépassé par l’enjeu, perdant tous ses ballons, dévoré par un Marcelo bondissant. Pas Claude Puel, qui laissa l’ancien rennais une éternité sur la pelouse, même après que celui-ci oublia de suivre l’arrière brésilien dans sa percée qui, inéluctablement, déboucha sur le premier but madrilène.

 

Oui, je sais, la faiblesse de la défense centrale lyonnaise, Cris en tête, n’a rien arrangé à l’affaire, c’est un fait. Mais je veux qu’on m’explique pourquoi un joueur globalement très décevant depuis le début de saison a été préféré au lyonnais le plus en forme de l’année 2011 : Bafetimbi Gomis.

 

Qu’on laisse le fait qu’ils ne présentent pas le même profil à des discussions de comptoir entre hilotes du football, par pitié. La forme du moment justifiait bien évidemment la titularisation de Gomis qui, rappelons-le, fut le joueur qui se créa les deux seules occasions lyonnaises du match aller. A charge de Puel d’expliquer à Lisandro qu’il devait jouer sur un côté, même à droite si Delgado avait été maintenu à gauche. Et il est plus que probable que Marcelo, avec l’argentin hirsute dans le dos, aurait d’ailleurs été plus prudent dans ses intentions offensives.

 

Bref, en dehors d’une frappe de Delgado détournée par Casillas (en fait, le tir n’était même pas cadré) au milieu de la première période, le public madrilène n’a pas connu le moindre frisson. Le Real était plus fort, beaucoup plus fort, certes, mais il était au complet. L’OL, lui, n’a pas présenté son meilleur profil, parce qu’il s’est lui-même compliqué la tâche en alignant des joueurs hors de forme (Briand et Delgado) ou trop justes physiquement parce que revenant de blessure (Cris et Gourcuff). C’est inadmissible.

 

Rien ne dit bien sûr qu’avec Diakhaté, Pjanic et Gomis sur la pelouse, l’OL aurait éliminé le Real, loin de là ! Mais au moins les lyonnais auraient aligné leurs forces les plus vigoureuses du moment. Et si tant est que la titularisation de ses cadres ou ses stars présumées, même hors du coup, puisse encore se justifier au coup d’envoi, la moindre des choses aurait été de corriger le tir avant qu’il ne soit trop tard, en sortant Briand après 15 minutes et Gourcuff à la mi-temps. Las ! Au lieu de ça,  nous n’avons entendu que des « allez ! », des « encore ! »… Je n’en peux plus…

 

  • Des changements ? Pourquoi faire ?

 

72 heures après cette fessée castillane, Lyon avait tout à perdre face à Rennes. Ceux qui ont assisté à la rencontre mentiront s’ils n’avouent pas que l’OL est largement supérieur au Stade Rennais. Pendant une heure, les hommes d’Antonetti n’ont pas existé dans le jeu, totalement étouffés par des lyonnais déterminés, auteurs d’un pressing constant réellement épatant.

 

Comme on pouvait le craindre, les gones allaient piocher physiquement dans la dernière demi-heure. Pas très grave dans l’absolu, dès lors que le plus dur avait été fait (croyait-on) avec l’ouverture du score (heureuse) du duo Lisandro-Gomis. Et comme les bretons se retrouvèrent à dix avec l’expulsion de leur seul attaquant sur la pelouse, la 2ème place au général était toute proche.

 

Sauf que dans la foulée de cette expulsion, les rennais, qui ont bien senti qu’en face l’étau se desserrait, se sont sublimés, comme souvent chez les équipes en infériorité numérique, et ont subitement pris la possession du ballon. Et investi le camp lyonnais, faisant planer de manière prégnante la menace de l’égalisation.

 

Qu’aurait fait alors le plus mauvais entraîneur de 1ère division de district du Gard-Lozère ? Assurément, il aurait procédé à des changements, histoire d’apporter du sang frais, notamment à son milieu de terrain ou, avec un temps soit peu plus d’ambition lorsqu’on joue à domicile à 11 contre 10, ses attaquants, totalement inoffensifs depuis la reprise (Lisandro par exemple).

 

Claude Puel, lui, attendit la 83ème minute pour effectuer son premier changement. Je veux qu’on m‘explique. Soit le garçon est fatigué soit il a perdu la raison... Dans tous les cas, il est le premier et à mon sens l’unique responsable de la perte de deux points qui, autant sur un plan comptable que sur un plan psychologique, va peser très lourd dans le sprint final.

 

 

Pour conclure, rappelons que le célèbre principe de Peter s’applique à tous. Claude Puel, pour sa part, aura découvert le sommet de sa courbe dans l’exercice de ses fonctions tenues entre Rhône et Saône. Soyons clairs : sa conscience professionnelle n’est en aucun cas remise en cause et c’est même précisément ce qui apporte à chacun la certitude qu’il s’agit juste d’un problème de compétence. Quoiqu’il arrive dans les trois mois qui viennent, Claude Puel doit partir. Jean-Michel Aulas, qui voyait en lui l’entraîneur capable de pérenniser le règne domestique de l’OL et de lui faire gagner enfin la Ligue des Champions, était le dernier à devoir encore définitivement s’en convaincre. Nul doute que ces trois jours y ont grandement contribué.

 

 

Charelca

charelca@live.fr

 

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 21:27

 

La 25ème journée de Ligue 1 s’est achevée dimanche par un très plaisant Lille-Lyon (1-1), que chacun aurait pu gagner mais qui, comptablement, ne fait l’affaire ni de l’un ni de l’autre, dès lors que les trois autres candidats au titre (OM, PSG et Rennes) ont gagné.

Si les lyonnais, qui peuvent regretter trois énormes occasions sauvées par Landreau en fin de match, apparaissent légèrement décrochés (à 4 points des leaders), l’OL n’a jamais semblé si près de son meilleur niveau et se pose à nouveau comme un très sérieux prétendant au sacre.

Pour le LOSC, il est temps que l’hiver se termine et qu’une nouvelle pelouse redonne aux feux follets de Rudi Garcia l’énergie pour aller au bout de leur rêve...

 

 

Ce sprint singulier pour le titre, lancé bien avant l’heure, promet des soirées bouillantes. Marseille, Rennes et Paris ont encore gagné ce week-end et croient tous, sincèrement, à leur bonne étoile.

 

Co-leader du championnat, la jeune pousse rennaise est inarrêtable. Galvanisés par un entraîneur pittoresque au charisme certain, M’Vila et ses copains n’ont peur de rien et leur insouciance semble les préserver, pour l’instant de toute forme de pression.

 

Ce n’est jamais le cas à Marseille mais l’OM a retrouvé la réussite qui font les champions et empile des victoires comme en fin de saison dernière. Régulièrement ballottés et menés, les phocéens renversent, à chaque fois ou presque, les situations dans le money-time, comprenez les fins de mi-temps ; ce ne peut être un hasard.

 

Un point derrière son rival éternel, le PSG s’accroche et même si Nenê, comme la saison passée avec Monaco, a pris froid durant l’hiver, les parisiens possèdent assez de certitudes sur leur jeu pour rêver, même secrètement, du sacre.

 

Restent Lille et Lyon, les vrais faux amis, qui en décousaient dimanche soir. L’OL, dans les cordes de Geoffroy-Guichard durant les 20 premières minutes du dernier derby, est transfiguré depuis. En quelques jours, face au Real Madrid et à Lille, les lyonnais ont confirmé qu’ils formaient enfin une équipe. Soudés et déterminés, les coéquipiers de Cris montent incontestablement en puissance. Et font à nouveau peur.

 

C’est un peu moins vrai pour Lille, qui s’essouffle sérieusement. La répétition des matchs, la crispation inhérente au leader et un terrain indigne du haut niveau rend la position de leader du LOSC de plus en plus incertaine...

 

 

Lyon est guéri

 

Que s’est-il passé dans les têtes lyonnaises ? La réussite (provoquée) dans le dernier derby  (victoire 4-1 à Saint-Etienne) semble avoir électrisé cette équipe. A moins que le départ annoncé de Claude Puel en fin de saison n’en ait libéré certains… Toujours est-il que le constat est unanime : l’OL va beaucoup mieux.

 

  • Deux nuls qui valent des victoires

 

Pour situer son niveau, rien de tel qu’un duel au sommet. Grâce au calendrier, Lyon a pu se tester à deux reprises en cinq jours. Deux matchs intenses, ponctués à chaque fois d’un nul 1-1, frustrants sans doute pour les lyonnais quant aux résultats bruts, mais tellement encourageants sur le fond…

Clairement, l’OL peut regretter le but de Benzema qui place le Real dans une position très favorable pour le retour, dans deux semaines, à Madrid. Mais il est évident que les joueurs, ce soir-là, se sont définitivement rassurés sur leur niveau, aussi. On ne résiste pas 90 minutes à un Real concerné et déterminé sans qualités. Même un Real prudent.

 

Car les lyonnais, rappelons-le, n’ont concédé qu’une seule occasion (dans le jeu) contre les Merengue. Quand on se souvient des noyades de Lisbonne et Gelsenkirchen, il y a de quoi se pincer…

Cette performance, l’OL l’a rééditée dimanche soir, muselant les Dogues comme personne n’avait réussi à le faire cette saison. Gervinho, Hasard n’ont jamais été dangereux et Moussa Sow, comme Benzema, a converti la seule occasion nette de son équipe, sur coup de pied arrêté, le mal lyonnais de la saison.

 

Dans le jeu, face au LOSC, ce sont bien les lyonnais qui se sont montrés dangereux, Briand et Gourcuff manquant plusieurs balles de match en fin de rencontre. Et encore, la responsabilité de ces échecs devant le but doit être relativisée par les prouesses de Mickaël Landreau, admirable de caractère après son erreur d’appréciation sur le but de Kallstrom.

 

L’OL n’a donc pas gagné un seul de ces deux matches, si importants pour son avenir dans les deux compétitions qu’il lui reste à disputer cette saison ; pourtant, cette semaine, il n’y a pas un lyonnais qui voit la bouteille à moitié vide…

 

  • Gourcuff y est presque 

Un des facteurs contribuant à l’optimisme retrouvé entre Rhône et Saône tient aux progrès affichés par Yoann Gourcuff. Enfin physiquement au point, ce qui, compte tenu de son jeu, conditionne assurément ses performances, le breton prend les rennes du jeu lyonnais avec plus d’acuité de match en match.

 

L’autre raison majeure de ce constat tient au système de jeu modifié par Claude Puel. L’emblématique 4-3-3 à la lyonnaise avec un milieu de terrain en triangle, dont la base était défensive, s’est modifié en un 4-3-3 (ou 4-2-3-1) où Kallstrom est souvent positionné plus bas, aux côtés de Toulalan, laissant Gourcuff évoluer devant eux dans l’axe du terrain.

 

Plus libre dans ses déplacements, l’ancien bordelais touche beaucoup plus le ballon et, surtout, porte celui-ci nettement plus vers l’avant. En vrai meneur de jeu. La fluidité du jeu lyonnais s’en ressent, même si tout n’est pas parfait, loin de là.

 

Reste à Gourcuff à se montrer plus décisif dans la zone de vérité. En passant et/ou en marquant. Pour cela, le retour très attendu de Lisandro peut offrir une vraie chance de passer un cap supplémentaire, grâce à l’intelligence des déplacements de l’attaquant argentin et le monopole de l’attention qu’il suscite chez les défenseurs adverses. 

 

En tout état de cause, Lyon ne pourra pas décrocher son huitième de titre sans un bon Gourcuff. Cela tombe bien, c’est pour cela que Jean-Michel Aulas avait cassé sa tirelire…

 

 

Les Dogues ahanent

 

Le LOSC s’essouffle, c’est une réalité arithmétique. Largement dépendante de l’efficacité de son jeu en mouvement et de la pression infligée par son milieu de terrain infatigable, l’équipe lilloise traverse une période difficile, dont il est encore trop tôt pour dire si elle peut s’en relever, ou si elle dessine, comme ce fut déjà le cas par le passé, une fin de saison morose…

 

  • L’Europa League a fait mal

 

Rudi Garcia a beau cherché à dédramatiser intelligemment l’élimination sévère mais implacable de son équipe en Europa League par le PSV Eindhoven (2-2/1-3), personne ne nous fera croire que les joueurs lillois n’ont pas été marqués par ce double affrontement.

 

Physiquement, deux matchs de Coupe d’Europe pèsent, et pas seulement pour ceux qui jouent. La tension accumulée durant la préparation, le déroulement et l’après match a touché l’ensemble de l’effectif, c’est évident.

 

Psychologiquement, on peut même avancer l’idée que les habituels titulaires ont, au moins intérieurement, très mal vécu cette défaite. Car ce sont des compétiteurs qui, pour la plupart, avaient participé assez régulièrement au reste de l’aventure et qui se sont retrouvés « exclus » du repas au moment où le dessert était servi…

 

Si le choix de Garcia de privilégier le championnat et la récupération de ses joueurs cadres peut apparaître légitime, il était à double tranchant. Manifestement, c’est un échec puisque Lille n’a gagné aucun des matchs qui suivaient ces deux rencontres européennes (défaite à Montpellier et nul face à Lyon)…

 

  • Gazon maudit et peur de gagner

 

La pelouse pourrie du Stadium Nord n’arrange rien à l’affaire, c’est clair, favorisant indirectement les équipes qui défendent, comme Lyon en seconde période dimanche soir. En dépit de louables efforts, le trident offensif lillois peine désormais à faire la différence, la faute à un jeu de passes souvent ralentie par des rebonds aléatoires ou des ballons freinés.

 

Pourtant, je ne suis pas sûr que l’état calamiteux de la pelouse soit le principal facteur de cette baisse de régime. Les lillois doivent en effet assumer depuis un mois un nouveau statut : celui de favori. Avec ses cinq points d’avance, le LOSC a semblé un instant irrésistible. C’était sans compter sur la pression, inévitable et que seule la culture du haut niveau permet de maîtriser.

 

Or, sans faire offense aux nordistes, leur expérience dans ce domaine est encore modeste, en comparaison de celle des marseillais et des lyonnais. S’ils doivent être champions, cela passera donc par le jeu et parce que celui-ci aura été infiniment supérieur en qualité à celui des autres favoris.

 

La nouvelle pelouse devrait les y aider. En tous cas, rien n’est perdu. Après tout, le LOSC, ce soir, est toujours leader…

 

Charelca

charelca@live.fr

 

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  • Charelca, bientôt quadra, amoureux du foot et de sa dramaturgie unique. Enfant de Séville, fan de Platoche, il n'y a qu'une place pour un club dans mon coeur. En revanche, l'esprit est ouvert pour accueillir avec bonheur tous les passionnés.
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