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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 20:06

 

On avance doucement vers la fin de cette « rétro » sur la XIXème Coupe du monde. Dernières grandes nations non encore évoquées, le Brésil, l’Italie et l’Angleterre sont revenues bien tristes d’Afrique du Sud…

 

 

A l’aube de cette 19ème Coupe du monde, ils représentaient à eux trois plus de la moitié du nombre total de victoires dans la compétition (10 sur 18).

Le Brésil (5 victoires), l’Italie (4) et l’Angleterre (1) sont des « gros bras » que tout le monde attend, tous les quatre ans, même si pour les britanniques, le rayon déception est tellement chargé depuis 1966 (et sa victoire dans une World Cup à domicile) qu’il a fini par décourager les bookmakers les plus téméraires.

Malheureusement pour elles, ces trois nations majeures du ballon rond sont passées au travers de l’événement, dans des proportions évidemment distinctes (chacune ayant quitté l’Afrique du Sud à un stade différent de la compétition), mais pour un résultat identique : un échec cuisant.

 

Faute de quart pour le Brésil

 

Cela devient une habitude, mais elle est terriblement mauvaise. Quatre ans après la défaite face à Zidane & Co, la Seleção a de nouveau trébuché sur la marche des quarts de finale, victime cette fois du réalisme néerlandais.

 

La sélection auriverde est, par nature, la seule formation présentée systématiquement parmi les favoris à l’aube de chaque Coupe du monde.

Cette fois, l’Espagne et, à un degré moindre, l’Argentine, étaient présentées comme ses plus sérieux rivaux dans la conquête d’un sixième titre mondial.

Mais finalement, c’est contre son bourreau, les Pays-Bas, que la « Roja » aura dû lutter pour décrocher sa première étoile.

 

Pourtant, sans faire offense aux « Oranje », jamais le Brésil n’aurait dû laisser échapper une victoire qui lui tendait les bras, après une première mi-temps à sens unique où sa seule faute aura été de n’inscrire qu’un seul but.

De sorte que la Hollande et Sneijder, en pleine confiance, auront profité de la première erreur brésilienne (mais quelle erreur !) pour se relancer.

Et comme derrière, l’équipe de Dunga s’est totalement liquéfiée, oubliant le collectif et la discipline, elle a été châtiée et priée de revoir Rio plus tôt que prévu.

 

Un échec de plus pour l’Angleterre

 

Fabio Capello n’aura pas fait mieux que Sven Göran Eriksson. A l’instar du sélectionneur suédois de l’Angleterre lors de la Coupe du monde 2006, le célèbre coach italien s’est cassé les dents à la tête d’une sélection sans génie et sans âme.

 

Perpétuant la légende d’une défense instable et d’un gardien grotesque, l’Angleterre a « réussi » cette fois la performance de décevoir ses plus grands fans dans tous les secteurs de jeu.

Au milieu de terrain, on aura notamment observé Steven Gerrard errer comme une âme en peine, excentré sur le côté gauche. A l’image de Fernando Torres avec la « Roja », le capitaine des « Reds » a traversé cette Coupe du monde à l’identique d’une saison pourrie avec Liverpool.

Plus surprenant, Wayne Rooney, dont on attendait monts et merveilles après sa saison de feu sous les couleurs mancuniennes, a paru totalement perdu au sein d'une attaque sans mordant.

 

Bien sûr, personne ne peut affirmer de manière péremptoire que les anglais ne seraient pas allés plus loin dans la compétition si le lob magnifique de Frank Lampard, qui aurait dû valoir un but et l’égalisation contre l’Allemagne en huitième de finale, ne s’était pas transformé en la plus grosse erreur d’arbitrage de cette Coupe du monde.

Cependant, la différence entre les deux collectifs était telle que la victoire allemande n’a finalement pas prêté à discussion, même côté anglais.

 

L’Italie sans appétit

 

Si Fabio Capello n’a pas souhaité résilier son très juteux contrat à la tête de la sélection britannique, réfutant de manière très discutable (et discutée outre-manche) une responsabilité majeure dans l’échec anglais, son compatriote, Marcello Lippi, a épousé, avec une classe exemplaire, la trajectoire opposée.

C’est qu’il est rare, très rare même, de trouver nos voisins transalpins dans une telle décrépitude. On a beau fouillé dans sa mémoire, il est même difficile de trouver trace d’un tel fiasco pour toute équipe italienne.

 

Championne du monde en titre, l’Italie avait pris le pari de la France de 2006 : associer quelques champions du monde à une nouvelle génération talentueuse mais inexpérimentée.

Lippi pensait sans doute que les plus anciens seraient toujours ces formidables compétiteurs capables d’aspirer les plus jeunes dans une spirale vertueuse.

Malheureusement, les jambes, et sans doute un peu la tête, n’ont pas voulu répondre à cette stratégie. Le résultat (élimination dès le premier tour) a été calamiteux, avec en point d’orgue ce ridicule match nul contre les « All Whites », l’autre Nouvelle-Zélande.

 

Ce pari était risqué, d’autant que les jeunes joueurs intégrés dans la « Squadra Azzura » n’appartiennent, pour la plupart, à aucun des grands clubs italiens habitués aux joutes européennes et n’étaient donc pas prêts à évoluer avec des prétentions sérieuses sur le concert international.

Lippi s’est trompé. Mais lui au moins a assumé ses erreurs, démissionnant immédiatement de son poste. Avec une très grande dignité.

 

 

Ces trois grandes nations du football sur la scène mondiale ont raté leur 19ème Coupe du monde. Il faudra surveiller de très près la 20ème qui se déroulera sur une Terre de foot, au Brésil, en 2014. Car les enjeux seront considérables pour chacune d’entre elles.

La pression sera colossale sur la Seleção, car tout autre résultat  qu’une victoire sera vécu comme une catastrophe nationale et aucun brésilien ne voudra revivre le deuil national de 1950 (sacre de l’Uruguay après une victoire 2-1 contre le Brésil au stade Maracaña).

De son côté, le peuple italien, le plus fervent de tous les publics européens, mais aussi un des plus exigeants, ne supportera pas que « sa » Squadra Azzura se ridiculise à nouveau contre la 54ème équipe mondiale. Il exigera une revanche.

Enfin l’Angleterre, près de 50 ans après son unique sacre, et toujours prête à rappeler que le football est né chez elle, devra bien finir par accorder ses légendaires prétentions avec ses résultats. Sous peine de perdre toute crédibilité.

Ça promet…

 

- Charelca -

 

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  • Charelca, bientôt quadra, amoureux du foot et de sa dramaturgie unique. Enfant de Séville, fan de Platoche, il n'y a qu'une place pour un club dans mon coeur. En revanche, l'esprit est ouvert pour accueillir avec bonheur tous les passionnés.
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