L’OL version Rémi Garde est transformé, c’est entendu. En revanche, une chose n’a pas encore changé : les lyonnais sont toujours aussi vulnérables sur coups de pied arrêtés. Une sale maladie qui tourne à la psychose…
Lyon traine toujours le même virus. Celui d’une incroyable faiblesse sur coup de pieds arrêtés en phase défensive. Garde et son staff n’ont pas encore trouvé le sérum et il y a quelque chose de réellement pathétique dans l’attitude, aujourd’hui, des joueurs lyonnais sur ces phases de jeu. On bouge, on s’agite, sans forcément suivre son marquage, on ne regarde plus le ballon, bref, c’est la panique totale.
Même Hugo Lloris, par ailleurs exceptionnel mardi soir sur deux actions en seconde période, n’affiche plus, sur ces moments précis, la même sérénité. Manquant presque d’autorité, il ne sort quasiment plus pour soulager à bon escient sa défense et semble tétanisé comme tous ses partenaires.
C’est le souci numéro un à régler désormais pour Rémi Garde. Car mardi, le premier corner du Rubin Kazan fut le bon avec une reprise en demi-volée en plein cœur de la surface… Or ce but aurait pu clairement plomber les chances de qualification lyonnaise. C’est honnêtement ce que j’ai cru sur l’instant et j’ai la faiblesse de penser que je n’étais pas le seul. Par bonheur, les russes n’ont pas su exploiter les autres corners et coup-francs indirects qu’ils se sont créés. Mais à chaque fois ou presque, il y a eu danger…
On se souviendra qu’à Nice, lors de la première journée, Anthony Mounier, qui n’est pas exactement un grand gabarit, avait déjà marqué de la tête sur corner. Et que les Aiglons s’étaient procuré toutes leurs actions chaudes sur ces phases arrêtées.
Ce mal profond qui habite le jeu de l'OL depuis plus d’un an est difficile à expliquer. Les lyonnais ne sont pas moins grands que les autres, ne sautent pas moins hauts et ont, paraît-il, beaucoup travaillé ces phases de jeu, notamment la saison dernière. Si le mal persiste, sans doute faut-il y voir aujourd’hui autre chose, peut-être une faiblesse psychologique liée à la répétition des buts accumulés sur ce type d’actions, leur faisant perdre concentration et lucidité. Bon sang ! Allongeons-les donc sur un canapé, qu’ils se libèrent de leurs angoisses !
Plus sérieusement, on peut s’interroger par exemple sur l’absence d’un joueur au deuxième poteau sur les corners. Bien sûr, rien n’est obligatoire en la matière, mais quand on est en difficulté dans un secteur, pourquoi ne pas mettre tous les atouts de son côté ? Le but russe, en l’espèce, aurait été évité.
Cruelle ironie, en tous cas… L’OL a construit son règne avec pour arme principale les coups-francs diaboliques d’un brésilien à la frappe improbable. Son talon d’Achille lui revient aujourd’hui comme un boomerang. Tiens, une bonne idée ça, pour un atelier, le boomerang…
Charelca
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